Graphismes . Avec Rage, on se retrouve finalement le postérieur entre deux chaises pour ce qui est de la technique. Autant parfois c’est somptueux, autant des fois, les textures sont vraiment moches. Par contre, côté direction artistique, rien à redire, c’est sublime. 7.5/10

Scénario : Concrètement, le scénario tient sur un post-it. C’est simple, sans surprise ni retournement de situation. On enchaine machinalement les missions et le fil conducteur est malheureusement trop résumé. A aucun moment on se sent impliqué ou immergé dans l’histoire. L’intrigue aurait mérité de trainer en longueur et de s’étoffer. Et de ne pas finir sur cette fin pourrie! 5.5/10

Jouabilité : Pour les phases à pieds, c’est excellent. Le feeling des armes est vraiment chouette. Pour les véhicules, c’est moins le bonheur. Le contrôle au clavier/souris n’est pas très optimisé. Pareil pour les menus, bien lourdingues. 8/10

Bande son : Là, on a un presque sans faute. Les musiques sont vraiment sympas, les bruitages des armes, un vrai bonheur et la multitude de petits détails audios renforcent vraiment l’immersion dans cet univers. Reste les ennemis humains à la voix française qui sonne souvent faux.
9/10

Durée de vie :  La campagne solo se boucle en une quinzaine d’heures. C’est honnête pour un FPS, mais dans le cas de Rage on est carrément frustré. Le multi apporte quelques petites choses sympathiques, mais cela ne vous scotchera pas des jours dessus. 7/10

Violence : On décapite, on fait exploser et on écrase. Rage ne fait pas dans la dentelle. On en vient néanmoins à regretter que pour un FPS à l’univers si violent on se retrouve avec une absence de démembrements ou de dégâts localisé, surtout au regard des titres précédents d’ID.
8/10

Note finale : Rage est un bon jeu, c’est indéniable. Mais pas la révolution qu’on attendait et qu’on nous faisait miroiter. Peut-être pour un hypothétique Rage 2? 7.5/10

Le premier contact avec Rage est étrangement contrasté. Autant la cinématique d’intro m’a fait rêver et m’a laissé entrevoir de grandes choses avec sa belle musique et bercé par la voix d’Ariane Deviègue (alias la voix française de Kate de NCIS, Starbuck de Battlestar Galactica ou Elisabeth Weir de Stargate Atlantis). Autant les premières images en jeu m’ont laissé perplexe. On se retrouve dans une capsule de survie dont les textures sont pas franchement jolies, et ça choque un peu. Viens la sortie de la capsule et la découverte de notre environnement. Le paysage est grandiose mais certaines textures alentour sont de nouveau un peu crades. Cela laisse un goût bizarre. En gros, les premières minutes ne rebutent pas, mais ne sont pas alléchantes pour autant. Et ce chaud/froid vidéoludique se poursuivra malheureusement pendant tout le jeu. Graphiquement, on côtoiera le magnifique et le moche. On oscillera entre une impression de cell shading et de photoréalisme. Le gameplay fera un bond entre l’excellent et le perfectible. Le scénario offrira des séquences dantesques et une fin frustrante au possible. Non, vraiment, ce jeu porte bien son nom, parfois il vous colle la rage. Mais développons tout cela.

Je ne vais pas m’étendre sur l’aspect purement technique des graphismes, j’ai déjà tout dit. Côté design, par contre, c’est du tout bon. Les environnements sont variés sans pour autant sembler disparates. Le design des ennemis est sympathique quoique pas particulièrement innovant. Le monde est prenant et donne un vrai sentiment de complexité et d’immensité. Mais voilà, le tout est finalement très cloisonné et dirigiste. Les immenses ruines que l’on aperçoit au loin ne sont que des décors de fond. Le monde semi-ouvert que l’on nous vantait lors des phases en véhicule n’est qu’un enchainements de couloirs parsemés de points de quêtes emboités à la suite et de zones où les véhicules ennemis réapparaissent en boucle dès qu’on s’en approche. Un peu décevant. Pour ce qui est des quêtes, justement, elles sont toutes centralisées dans les quelques hameaux et centres urbains de la zone. Le dialogue avec les personnages se limite au strict minimum et on enchaine le tout comme un zombie. Les discussions ne nous impliquent pas et on ne se sent pas concerné par toute l’histoire. A aucun moment, on ne nous explique le pourquoi du comment des factions, des protagonistes ou de l’histoire. Face à cela, le fan de jeu de rôle que je suis ne peut que regretter l’absence d’options de dialogues plus fournies, plus à même de nous dévoiler des choses sur l’univers ou sur ses personnages savoureux et hauts en couleurs. Ce n’est pas tellement dommageable dans un FPS, mais cela aurait apporté un plus tant l’univers est sympathique.

Y'a pas à dire, les mégatextures font un sacré boulot. Dommage que ce fond ne soit qu'un décor.
Mais pour en revenir au jeu en lui-même, les parties de shoot sont excellentes. Les armes ont du punch et la prise en main est un régal. On leur reprochera juste d’être un peu trop classiques. Mention néanmoins au wingsticks, ces petits boomerangs à lames tranchantes qui se font un plaisir de décapiter vos ennemis. Simplement jouissif! Par contre les phases en véhicule sont un peu douloureuses, la faute à une maniabilité prévue pour les consoles et qui s’avère franchement perfectible avec un clavier et une souris. Le sentiment de portage console se fait d’ailleurs aussi sentir dans les menus, qui sur PC sont fastidieux et peu pratiques. Parmi les autres fonctionnalités du titre, notons la possibilité de fabriquer une partie de votre matériel, ce qui est intéressant et souvent le bienvenue. Côté multijoueur, on a une dizaine de missions à faire en coopération. C’est assez sympa et ça passe le temps. L’autre mode multi consiste en des courses de voitures avec grand renfort d’armes et de carambolages. Vu la maniabilité sur PC, ce jeu est franchement lassant. Mais comme Rage ne visait à la base pas le jeu multijoueur, ce n’est pas bien grave.

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