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Chemin de Croix et de bannières

Faire renaître une licence aussi glorieuse que Castlevania en 3D n’aura pas été une mince affaire. Après plusieurs péripétie sur Nintendo 64 et PlayStation 2 plus au moins proches de la série originale parue sur Famicom, la démarche fût plutôt mitigée. La trois dimension fût bien gracieuse, mais la mayonnaise n’a pas su rendre toute sa substance. Ardu fût de suivre le rythme et la mesure imposée par les polygones et l’étendu du champ de vision qui s’offrait aux concepteurs à l’époque. Il est vrai que de réussir à faire un jeu digne d’un Symphony of The Night en intensité n’était pas une chose assurée. Ce n’est pas IGA (Koji Igarashi) producteur attitré de la série qui niera le contraire. Le maître s’est fait une solide réputation sur les titres en 2D pour la Nintendo DS et sur le dernier jeu XBOX Live Arcade Harmony of Despair et pourtant, il s’est cassé les dents personnellement sur les adaptations PS2 de la saga. Du coup Konami a décidé de lancer le projet en le faisant développer à un studio tiers en Europe : Mercury Steam. Cette fine équipe à qui l’on doit Clive Barker's Jericho s’est vu la lourde tâche d’octroyer des nouvelles lettres de noblesse à la saga mythologique de l’éditeur japonais. Sous la houlette du grand Hideo Kojima (Metal Gear Solid), la petite alliance espagnole nous propose une renaissance total de la série, en s’inspirant des contes et légendes occidentaux.

Un bon coup de fouet dans ta face de suceur de sang !

Nous sommes au 11ème siècle, le monde des hommes s’achemine vers le désordre et la dominance du mal. Afin de rétablir la stabilité, une sorte de faction des forces du bien veille à ce que les démons restent dans leurs abîmes. Gabriel Belmont est l’un d’entre eux. Après la mort de sa femme tuée par une créature machiavélique, notre héros par à la rencontre de sa destinée et de celui du seigneur des ténèbres. Armée de son fouet en forme de croix télescopique, notre ami aura la pesante besogne de franchir les pires périls en affrontant de prêt la mort. Le jeu nous envois immédiatement dans le feu de l’action où les inspirations extérieures sont abondantes. Irréalisable de ne pas avoir l'effet de se retrouver devant un God of Bayonetta Cry. Gabriel peut se venter de proposer l’une des chorégraphies de combat les plus esthétique des dernières années vidéo ludiques passées. Maniant le fouet tel un Indiana Jones teutonique nous laissant toute liberté de faire tournicoter son dispositif en faisant voler les adversaires dans un déluge de feu et de combos destructeurs. Chaque ennemi battu rapporte des points d’expérience qui pourront être échangés contre des nouvelles méthodes de bataille qui viendront affermir la puissance exterminatrice de ce cher Belmont. Héros des temps anciens, les mythes qui entourent le jeu sont fourmillants, laissant perplexe les fans de la première heure, isolés devant les créatures peu communes de cette histoire. Par moment on a la résultante de se retrouver dans un épisode de l’Histoire Sans Fin pour passer ensuite à une ambiance baroque, tout en partant en apothéose, en affrontant des bestioles inspirés de Shadow Of Collosus. Entre jungle épaisse, plateau enneigé et château au sommet d’une montagne rien ne nous est épargné pour nous faire voir du pays.








Un pot-pourri qui à son charme.

Entièrement, le titre offre ce qu’il y a de mieux dans le domaine technique avec des décors admirables, baignant dans la biodiversité et les effets de lumières réalistes à attraper des coups de soleil. Les structures sont riches et travaillées et le level design irréprochable dans sa réalisation. Les divers acteurs sons charismatiques et somptueusement animés. Gabriel Belmont impose un charisme étonnant rien que part sa présence à l’écran. La narration de l’aventure est appuyée par de grandes voix anglaises comme Patrick Stewart, Jason Isaacs, Robert Carlyle, Natascha McElhone, pour ne sitez que les plus connus, offrant au passage une profondeur captivante et consistante. Côté bande-son, un ensemble philharmonique soutient avec brio les mésaventures de notre chevalier à travers des agencements hollywoodiens, laissant les fans de la série accro aux compositions de Michiru Yamane sceptique vis-à-vis de ces sons inhabituels. La maniabilité est aux petits oignons et machinale, entre les parades et les assauts, tout est fait pour devenir très vite une accoutumance à grand renfort d’effet.

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Castlevania Lords of Shadow peut se targuer d’être un jeu d’action admirable et prenant qui ne déçoit jamais une seule seconde, du moment que vous n’êtes pas un admirateur de la série originale. On s’appropriant la franchise, Mercury Steam s’est éloigné très ouvertement des fondements de la saga en l'engageant vers des lieux aux diverses inspirations. Loin d’être un affront, le titre s’octroie la exultation de nous proposer du grand spectacle qui ravira les néophytes et les amateurs de très bon jeu d’action aventure. La durée de vie du soft est conséquente avec pas moins de 12 chapitres entrecoupés de sous niveaux et de nombreux challenges sont à remporter. On regrettera juste les petits ralentissements du à des perte de frame rate et l’effet d’aliasing sur certain décors. Castlevania en HD est impressionnant et obligatoire !