Après avoir battu tous les records de perfection sur PS3 voilà que Nathan décide de s’attaquer aux plus hauts sommets encore inexplorés de la Vita pour mieux chahuter ses performances graphiques et visuelles et nous en mettre plein la vue. Le pari est totalement réussit et le tout avec classe et panache pour un héros des temps modernes qui a toujours le chic pour se mettre dans des situations périlleuses. Les développeurs de Naughty Dog ont décidément le chic pour tailler des splendides diamants et après avoir offert à la Playstation 3 son Golden Jubilée voici que c’est au tour de la Vita de se parer d’un Cullinan qui scintille et déploie toute sa splendeur sur plus de 76 facettes.
Graphismes : La beauté visuelle est un euphémisme quand on parle de cette franchise qui impose chaque année de nouveaux standards de perfection. La Vita déballe avec une aisance presque insolente des paysages à vous faire tomber les yeux part terre. Les couleurs sont tout simplement magnifique, sublimées par une multitude de détails et une modélisation des personnages incroyable. 9/10
Scénario : Comme à son habitude notre cher Nathan a le chic pour se retrouver dans les plus beaux paysages à contempler le fond de précipices vertigineux accroché à un rebord d’une falaise tout en essayant de dérober au passage un vieil hiéroglyphe annonciateur d’une montage d’or caché dans les profondeurs de la jungle par une antique civilisation. 8/10
Bande son : A elle seule elle peut littéralement vous emporter aux confins de mondes oubliés en vous caressant l’échine de douce mélopée pour vous replonger la seconde suivant dans un déluge symphonique qui sonnerait la charge des Walkyries. Les doublages sont aussi d’une qualité qui se passe de tous les commentaires augmentant encore le plaisir de se fondre dans cette magistrale aventure. 8.5/10
Jouabilité : Nathan se joue de la moindre difficulté avec une telle aisance qui mélange la froide rigueur de James Bond et les facéties d’Indiana le tout sans aucun temps mort et avec une facilité déconcertante. On passe d’un combat au corps à corps des plus virils à sauter la seconde suivante dans des gouffres aux mille dangers le tout d’une simple caresse de votre doigt sur l’écran tactile. 8.5/10
Durée de vie : Elle ne sera jamais infinie mais elle va quand même vous tenir en haleine et vous faire perdre le fil du temps pendant des dizaines d’heures de pure plaisir. Vous pourrez fouiller les niveaux et ainsi découvrir leurs nombreux secrets et ainsi prolonger le souffre épique d’une licence qui fait les choses en grand pour le plaisir d’une évasion virtuel absolument phénoménale. 8/10
Violence : Nathan peut par moment se montrer aussi sauvage dans ses approches que l’a été James Bond dans Casino Royal. On tue, on casse des os, on projette des gens par-dessus des précipices, on les étouffe le tout avec classe et désinvolture. Le pavé tactile impose un tout nouveau standard en termes de jouabilité et se montre au final très précis et parfois totalement jouissif. Esquives et coups de poings se donnent en suivant le mouvement reproduit sur votre écran de manière naturelle. 8.5/10
Note finale : Uncharted Golden Abyss fait régner un souffle épique dans le catalogue de la Vita et peut dès à présent être présenté comme une leçon de maîtrise technique, artistique, visuel pour tous les studios qui nous vendent des aventures au goût de réchauffé et sans la moindre pincée de génie. Cette licence est une pure merveille qui enchante et nous étonne par la totale addiction qu’elle engendre. 9/10
Étonnamment je ne vais pas vous pondre le Silmarillion et vous vanter tout au long de milliers de signes les qualités de Uncharted 3 mais vous dire en quelques lignes pourquoi ce joyau doit absolument figurer dans votre collection et pousser les allergiques au jeux vidéo qui pensent que ce monde n’est peuplé que de gens sans cervelles et dépourvu de la moindre poésie artistique d’essayer au moins quelques minutes ce titre et de se laisser emporter par la puissance épique d’une aventure sans nulle pareil et qui arrive à vous faire croire par la magie des images que vous êtes les plus grand des explorateurs le tout sans bouger vos vénérables fesses de votre canapé.
Les débuts de Nathan, la genèse d'une saga.
Car Nathan Drake est bien un grand explorateur prêt à défier les plus hauts sommets ou se plonger dans les jungles inextricables et dangereuses du globe poussé par sa soif légendaire d’aventure et son inexplicable aptitude à se fourrer dans les plus improbables guêpiers. C’est en Amérique du Sud que notre héros a décidé de crapahuter en compagnie d’un de ces amis un brin barjot prêt à tout pour découvrir ce qui se cache derrière les mystérieuses glyphes disséminées sur des statues d’antiques civilisations précolombiennes. L’or pousse les hommes à toutes les folies et l’espoir d’y découvrir un eldorado réveille les instincts les plus vils qui se dévoileront à notre héros au cour d’une aventure épique et totalement survoltée ponctuée de scène d’actions virils, de passage d’escalade totalement improbable et de retournement de situation dont les développeurs nous gratifient à chaque épisode de la saga. On oubliera pas non plus la belle héroïne téméraire et intrépide, le général véreux et nostalgique des révolutions passées, des amis pas toujours enclin à révéler toutes les vérités et des énigmes qui pour cet épisode seront beaucoup plus facile à résoudre et demanderont un plus grand sens du toucher.
Un titre qui fait la part belle aux fonctions tactiles.
Car la nouveauté de cet épisode est bien entendu de nous montrer le potentiel tactile et gyroscopique de la toute nouvelle console portable de Sony et le partit pris des développeurs de nous permettre de nous amuser plus que de réfléchir n’entache en rien l’extraordinaire pouvoir d’attraction de cette pépite ludique. Les nouvelles fonctions et possibilités tactiles sont intelligemment mises en valeur et permettent de découvrir une interface totalement différente et bien plus intéressante qui favorise une immersion simple et intuitive. On mime les gestes simples de notre héros en caressant le cadran du bout des doigts comme si on le faisait dans la réalité. On frotte l’écran pour révéler un manuscrit au fusain, on tape sur un marqueur pour éjecter un intrus dans des gorges profondes, on glisse son doigt sur les interstices d’une falaise abruptes pour voir comme par magie votre alpiniste gravir l’obstacle sans aucun temps morts et avec une facilité déconcertante, on tourne sa console de droite à gauche pour éviter les obstacles d’une descente rapide dans des flots tumultueux, on mime les gestes d’une esquive ou d’un coup de poings en suivant la ligne verte qui s’affiche à l’écran dans le bon timing de la même manière que l’on se frayera un passage dans des broussailles qui cachent de nombreux secrets scintillants. On pourrait presque reprocher à ce système sa trop grande facilité mais comme cela fonctionne à merveille le plaisir et l’immersion en sont décuplés. La navigation dans les menus est ainsi facilitée et nous fait gagner un temps précieux surtout entre deux fusillades bien corsées lorsque vous vous balancez dans le vide. Les passages au sniper sont aussi bien pensés et il est facile de viser les cibles en dirigeant simplement la console dans la bonne direction tout en glissant son doigt sur le zoom à droite de l’écran. Cela marche aussi pour vos passages à la Robert Capa qui dévoileront quelques secrets pas très compliqués et qui font plus la part belle à l’observation des niveaux qu’à vos talents de déchiffreur de codex.
Quelques imperfections sur les facettes du diamant.
Alors certes le jeu est assez linéaire et donne parfois la nette impression de suivre un splendide couloir aux couleurs chatoyantes avec des murs invisibles et des falaises empêchant toute vos velléités de fouineur, que les énigmes ne sont pas vraiment des casse-têtes mais plus un exemple ludique des capacités de la console sans oublier l’impossibilité de se mettre en position accroupie nous obligeant ainsi à foncer tête baissée dans le feu de l’action sans être trop dérangés dans vos manœuvres par des ennemis un peu trop statiques pour être réellement dangereux et cela même si ils visent plutôt bien.
Mais ces petits défauts de jeunesse pour un premier essai sur cette toute nouvelle console ne doivent en aucun cas vous faire passer à côté de cette perle vidéo-ludique embellie par le savoir-faire et le génie de développeurs capable de nous pondre en moins d’une année deux chef-d’œuvre et cela sur deux supports différents. .
Testé sur PlayStation Vita par Snake
