Avec l’arrivée des consoles de jeu portables comme la Nintendo DS, nous avons eu le plaisir, ou non, d’assister à une énorme série de portage plus ou moins intéressants. Certains s’amusaient à simplement copier et adapter leur jeu à un nouveau support tandis que d’autres tentaient d’y ajouter un peu voir beaucoup de nouveauté pour agrandir une durée de vie souvent contestée. C’est de ce deuxième cas que l’on va parler pour DTM Race Driver 3 : Create & Race.

Tout d’abord, il est bon de savoir que cet opus nous vient tout droit de la série des TOCA. Simulation automobile qui a eu son heure de gloire sur PC. Et du coup, bien que la série initiale soit vraiment portée sur la simulation, la version DS que l’on tient dans les mains s’efforce de proposer un bon équilibre entre simulation et arcade. On sent notamment que la conduite est beaucoup plus simplifiée mais que les divers engins que l’on peut conduire sont radicalement différents les uns aux autres. Ainsi, les bolides européens tiennent beaucoup mieux la route que la japonaises et leur moteurs à l’arrière, et les courses de camions sont très intenses puisque la rapidité un peu lente des engins n’engendre qu’un rapprochement entres les concurrents plus soutenu, comme c’est le cas dans les vraies courses du genre. Niveau gameplay, on sera alors satisfait de ce style de conduite bien que les concurrents guidés par l’ordinateur, contrairement à nous, tiennent une trajectoire totalement rigide et ne sont pas autant affecté que nous par un éventuel passage dans l’herbe ou les gravier. Frustrant.
On notera par contre une énorme différence entre la version PC et cette version DS au niveau des sonorités. Fini le vrombissement des moteurs huilés à la perfection. Car si l’on s’amuse à fermer les yeux pendant une course (ce que je vous déconseille... Même dans la vraie vie !), on aura plus tendance à croire que l’on conduit un aspirateur qu’un engin à quatre roues et plusieurs centaines de chevaux sous le capot.

En terme de graphismes, on appréciera ou pas que la carte soit sur le deuxième écran de la machine. Car comme la sensation de vitesse est très présente, il faudra souvent appréhender la vérification de sa trajectoire par un saut du regard sur le deuxième écran. Sous peine de vite se retrouver dans les fougères. Cependant, on appréciera cette impression de vitesse qui nous permettra de ne pas nous endormir sur notre écran. Dommage que la visibilité soit un tant soit peu réduite. Ce qui confère au joueur une obligation d’anticiper beaucoup plus les virages. Un autre aspect climatique vient aussi se joindre à la partie mais de manière anecdotique puisque les décors peuvent afficher un ciel bleu ou des nuages menaçants. Cependant, aucune goutte de pluie ne sera au rendez-vous.

Avec sa possibilité de participer dans un premier temps au championnat classique puis plus tard à un championnat avancé, comportant à chaque fois une multitudes de courses sur des engins spécifiques et des circuits officiels tels que Daytona, DTM Race Driver 3 nous propose d’ores et déjà un contenu assez intéressant bien qu’un peu lacunaire. La nouveauté de cet opus, qui n’est autre qu’un éditeur de circuit fort simple et intuitif d’utilisation, où les divers virages et pièces de constructions s’achètent au fur et à mesure que l’on gagne des points. Permet d’ajouter un semblant de durée de vie pertinent. La possibilité de participer à plusieurs défis nous permettant d’augmenter son capital point et également de combler se semblant de manque que nous conférait au départ DTM Race Driver 3.

Victoire à l’arraché pour conclusion

C’est alors sur un sentiment mitigé que je termine DTM Race Driver 3. Un jeu qui permettra à certain d’assouvir leur envie folle de conduire et aussi partager leurs créations avec d’autres joueurs puisque le jeu possède la possibilité de joueur en multi joueur avec une seule cartouche, tandis que d’autres se trouveront frustrés par ces quelques détails qui pèsent assez lourd sur la balance.