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Crysis
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  Note générale
GamesUP.ch
9.5/10
  Note générale
lecteurs
Non noté
  Testé sur
 
Ordinateur
Sur Ordinateur

Les

+

> la beauté du titre
> la nanocombinaison
> l'armement
> la physique des arbres
> les objets à saisir
> les véhicules
> la bande son
> l'IA ennemie
> le plaisir de jeu !
 

Les

> le scénario
> un multi léger
> le soft ne fait pas honneur à l'archéologie

Tout préambule de test mérite normalement sa dose de suspens, mais il m’est impossible en l’occurrence de garder secret plus longtemps ce que tout le monde soupçonnait : ce jeu est une bombe ! Il ne me reste plus qu’à vous détailler comment ce blockbuster a réussi à s’imprimer au fer rouge dans mon esprit, mais également d’évoquer légèrement la philosophie économico technologique qu’il semble défendre. Attachez vos ceintures, nous partons pour l’an 2020.


Tout commence par un contexte

Le script du jeu serait tiré d’un futur Rambo (du moins son fils) que cela ne m’étonnerait qu’à moitié.
En 2020, les Etats-Unis perdent le contact avec une équipe d’archéologues américains basée sur une île de la mer des Philippines. Avant de perdre toute communication avec leurs ressortissants, ils apprennent du chef d’équipe qu’ils ont fait une découverte qui risque de se révéler capitale pour l’humanité, mais qu’étrangement la Corée du Nord a décidé de s’inviter à la fête. Les USA, dont le sens de l’humour est très limité dans ce genre de situation, décide tout naturellement de débarquer sur l’île une unité d’élite surentraînée et blindée d’armement high-tech. Entre autre chose, ces soldats sont équipés d’une nanocombinaison qui aurait pu changer l’épilogue tragique des nombreuses vies humaines dans le film Alien versus Predator, les redoutables extra-terrestres transformés en comparaison en roquets inoffensifs.
Leurs missions : premièrement, sauver les otages de la manière la plus douce possible ; deuxièmement, découvrir pourquoi l’Armée Populaire de Corée est venue se planter là précisément.
Tout ça paraît assez simple… mais comme la vérité est toujours ailleurs dans les histoires à gros budget, vous ne serez pas surpris si je vous annonçais qu'on fera face à des aliens.
Bon… c’est pas du Asimov mais on s’en contentera.


Un homme, un vrai !

Comme vous le soupçonniez, nous incarnons ici un soldat habillé d’une armure hors norme. Dotée de quatre fonctions majeures, elle permet : 1) de courir très rapidement durant un court laps de temps ou d’augmenter votre vitesse normale, 2) d’augmenter sa capacité offensive au corps à corps, de mieux stabiliser son arme, de soulever des objets lourds ou de faire des sauts d’acrobates avec un paquetage de mule, 3) de diminuer les impacts subis, 4) de se camoufler éphémèrement pour mieux agresser son prochain (ou autres espèces).
Pour l’aider offensivement, le jeu est parsemé d’armement plus ou moins conventionnels. Vous passerez ainsi des armes à feu aux objets les plus insolites (pots de fleurs, caisses, etc.). La plupart des éléments modélisés sont saisissables et parfaitement exploitables dans le « feu » de l’action. Personnellement, j’adore. Soulever une machine à laver pour l’éjecter dix mètres plus loin, ça le fait carrément plus que lorsqu’on déménage la même machine à huit dans la réalité.
Les armes classiques sont souvent accompagnées d’options amusantes : 1) le légendaire et poétique silencieux, 2) la lampe torche pour les noctambules maladroits, 3) un module lance-grenade pour les amateurs de soupe, 4) un accessoire tactique pour exterminer gratuitement pendant 60 secondes, 5) la visée laser pour les perfectionnistes, 6) un viseur Reflex qui identifie les ennemis à courte et moyenne portée, 7) un zoom d’assaut, 8) l’éternel sniper pour les lâches.
Les véhicules ne sont pas en restes avec un choix d’engins parfois lourdement équipés. Ces armes se révèlent dévastatrices et permettent de nettoyer des zones à la vitesse Mach 3. D’autres, plus modestes, vous permettent plus simplement d’avaler rapidement les centaines de mètres qui vous séparent de votre prochain objectif.
Enfin, des jumelles permettent d’identifier informatiquement vos cibles et des lunettes de vision nocturne pour voir la vie en vert. Qui parlait d’un jeu d’intellectuel ? Ah, j’oubliais les grenades à fragmentation, les fumigènes, les flash et le plastique…


La première mission, pour ne pas spoiler le reste

Le ciel est encore noir, votre avion s’approche d’une île qui paraît vierge. Prophète, votre chef d’unité, vous dicte votre ordre mission. Vos coéquipiers sont impatients d’en découdre, leurs réflexions sont dignes d’un crustacé atrophié du cerveau.
Vous sautez les uns après les autres dans le vide. La mer s’agrandit devant vos yeux ébahis. On vous ordonne d’ouvrir votre parachute mais le mécanisme s’emballe. Vous vous écrasez dans l’eau, votre nanocombinaison amortit le choc et subit des dommages. Pas grave, votre chef la réparera sous peu.
Vous nagez jusqu’au rivage où votre détecteur de vie hostile s’emballe. Vous découvrez les premiers Nord Coréens. Premières expérimentations du camouflage, vous les liquidez furtivement. Vous suivez à la lettre les ordres de votre supérieur jusqu’à retrouver deux de vos coéquipiers. Le second est pendu à un arbre, il est mort. Prophète l’incinère à distance, il ne faudrait pas que l’armée coréenne tombe sur l’armure.
Après avoir coupé à la brute la moitié des arbres de l’île, et d’avoir liquidé au passage quelques dizaines d’ennemis bien entraînés mais mal équipés, vous rejoignez votre groupe presque au grand complet. A quelques mètres de là, un bateau givré est encastré sur les rochers. Vous sentez dans l’air une angoisse naissante. Vous ne comprenez plus très bien pourquoi vous êtes là et qu’est-ce qui se passe réellement sur cette île. Lorsqu'un objet volant non identifié fracasse la coque, vous jauge et s’enfuit. Vous êtes dans un beau merdier.


Le déroulement du jeu

Crysis est un FPS de la même trempe que les meilleurs classiques. Vos objectifs se définissent au cours de l’action et changent parfois afin de rendre plus dynamique votre progression. Votre liberté pour les atteindre est assez large au début de l’intrigue (n’imaginez tout de même pas pouvoir vous déplacer où bon vous semble), mais au fil du temps les possibilités cèderont le pas à une trame plus scriptée, donc plus linéaire. Peu importe, l’action sera toujours au rendez-vous , les combats seront toujours captivants. Imaginez plutôt : vous devez rentrer dans un village investi d'ennemis. Votre but, leur Poste de Commandement. Vous commencez par les prendre par leur flanc et vous liquidez les sentinelles en furtif. Vous évitez de vous faire sauter par les mines et vous pénétrez à l'intérieur de leur défense. Une chasse à l'homme s'organise contre vous, chaque maison vide est un instant de répit où vous rechargez les batteries de votre nanocombinaison. 200 munitions plus tard, votre arme est à sec. Vous faites une rapide sortie au pistolet pour vous équiper d'un fusil à pompe. Le PC est devant vous mais il y a trop de monde. Vous pénétrez dans une sorte d'hummer coréen pour vous protégez et liquidez tout ce beau monde avec la mitrailleuse embarquée. Bref, je vous passe la séquence suivante contre les chars, c'est du lourd.
Les possibilités tactiques sont excellentes et l'IA réagit de manière cohérente : appels à l'aide quand ils se sentent en danger (voir retrait total pour revenir avec des renforts), ils visent les alentours de votre dernière position visible quand ils vous perdent de vue grâce au mode furtif, ils vous chargent à plusieurs quand vous êtes à découvert (en mode normal, un surnombre d'ennemi en position découverte = mort le 80% du temps).

Pour le déroulement de l’histoire, les développeurs ont fait le choix de vous laisser souffler de temps à autre par le biais de cinématiques avec le moteur « in-game ». Des bandes noires 16 : 9 apparaissent, vous pouvez faire votre stretching du joueur en profitant d’une musique typique des films à grand public.


La difficulté

Quid des modes de difficultés ? Facile, normale, difficile (pour ces niveaux les coréens parlent la langue de Molière, incroyable… en difficile vous devrez réellement prendre la place de l’artilleur dans un engin pour vous servir de l’arme de bord) et Delta (de vrais coréens, oubliez carrément votre viseur et l’avertisseur de grenade). De quoi jouer et rejouer la campagne solo pour se prouver sa valeur ou se faire humilier comme ce fut rarement le cas.


Un peu de technique ?

La richesse du titre est à la hauteur de la machine requise pour le faire tourner en hautes résolutions. Actuellement, il n’existe aucune carte graphique pour exploiter le titre à son potentiel maximum (hors technologie SLI, soit plusieurs cartes graphiques qui travaillent de concert). Néanmoins, une résolution plus modeste et des réglages ajustés en position « bas » permettent de jouir du jeu sur la plupart des machines actuelles (hors chipset intégré). Si vous êtes l’heureux détenteur d’une des dernières ATI ou nVidia, vous pourrez tout de même y jouer dans d’excellentes conditions (comprenez les options aux max jusqu’en 1600 !). Sachez également que même avec des réglages modestes, le jeu reste agréable et se compare sans difficulté aux FPS modernes. Crytek a fait un excellent travail à ce niveau.
Cette philosophie est, à mon sens, la bonne. Les machines de demain permettront au jeu de s’émanciper complètement sans pénaliser les utilisateurs d’aujourd’hui. Mais, car il y a évidemment un mais, ne comptez pas profiter de Crysis sur une machine dépassée. Les ressources exigées sont tout de même considérables. Voyez plutôt la configuration minimal :

Processeur : Intel Pentium 4 2.8 GHz (3.2 GHz pour Vista), Intel Core 2.0 GHz (2.2 GHz pour Vista), AMD Athlon 2800+ (3200+ pour Vista) ou meilleurs
RAM: 1GB (1.5GB sur Windows Vista)
Carte vidéo : NVIDIA GeForce 6800 GT, ATI Radeon 9800 Pro (Radeon X800 Pro pour Vista) ou meilleurs
VRAM: 256MB de mémoire vidéo
Disque dur : 12GB
Carte son : DirectX 9.0c Compatible
Lecteur : DVD-ROM
OS : Microsoft Windows XP ou Vista
DirectX: DX9.0c ou DX10

Un mot encore pour les testeurs de la démo. Sachez qu’entre cette version bridée du jeu et la version commerciale, le moteur a semble-t-il été optimisé. J’ai pu monter la plupart des options pour mon plus grand plaisir. Chouette, moi qui commençait à m’habituer aux démos prétendument améliorables et qui se révélaient ne pas l’être au final.


Multi ou Solo ?

Le mode multi peut se jouer jusqu'à 32 joueurs sur 9 cartes pour l'instant. Crytek a fait le choix de GameSpy et du très célèbre PunkBuster pour protéger vos parties.
Le type de jeu le plus intéressant se nomme Lutte de Pouvoir (Powerstruggle en anglais) en opposition aux matchs à mort standarts. Vos objectifs seront : de capturer une usine de prototype et de vous emparer des zones de crash extra-terrestres. Ceci afin de débloquer l'achat de nouveaux types d'armes aliens (le rayon glacé qui gèle, un must have !) ; de capturer des points de contrôle afin de rapprocher les zones de respawn ; enfin, de détruire le QG adverse de trois manières possibles (le lanceur tactique, le char tactique et le char de singularité).
En prenant le contrôle de zone ou en tuant des adversaires, vous engrengerez du prestige que vous pourrez dépenser pour l'achat de votre équipement.

Les parties se révèlent sympathiques mais on sent rapidement que les développeurs ont souhaité privilégié le mode Solo. Plus riche, plus intense, il se révèle être LA raison d'achat du soft.


Conclusion

Crysis est pour moi le FPS de l'année. Son ambiance hors norme, ses possibilités tactiques, sa réalisation graphique, et bien entendu ses petits plus que vous découvrirez rapidement en y jouant, font de du soft une réussite totale en jeu solitaire.
Si certains se sont montrés réservés à cause de la configuration requise pour le faire tourner, je préfère quant à moi louer l'optimisation du moteur. Il est capable de s'adapter à la plupart des configurations actuelles. Mais si vous êtes dotés d'une machine de guerre, alors vous jouirez tout simplement de la crème graphique 2007.
Un dernier mot sur la note finale qui est particulièrement élevée. Elle ne concerne que le mode Solo, je n'ai pas pris en compte mes impressions actuelles du multijoueur. Ce dernier ne mériterait effectivement pas l'achat à lui seul, mais en considération de la campagne de base, il est jouable et divertissant.
Préparez-vous, ça va geler !

Testé sur Ordinateur par Nikopol

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> Note finale 9.5/10    
 
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: FPS
Age: dès 16 ans
Nombre de joueurs: 1
Online: Oui
Editeur: Electronic Arts
Site officiel: http://www.electronicarts.fr/games/8514/
Développeur: Crytek
> PAROLE DU RÉDACTEUR