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Clive Barker's Jericho
  PHOTOS
 
 
  Note générale
GamesUP.ch
7/10
  Note générale
lecteurs
Non noté
  Testé sur
 
 
Sur Ordinateur - PlayStation 3 - Xbox 360

Les

+

> Bon doublage des voix.
> Scénario captivant.
> Bruitages de qualité.
> Chris Valasco au commande de la bande sonore.
> Visuel et modélisation des monstres.
> Effets d'ombres et de lumières.
> Les pouvoirs très originaux.
> Ambiance glauque.
> Les QTE gore et jouissifs.
> Passages en solitaire.
> Les boss originaux.
 

Les

> L'IA à la ramasse.
> Système d'ordres.
> Pas vraiment flippant.
> Trop linéaire et dirigiste.
> Combats confus.
> Trop sombre.
> Textures pas très fines.

Une vision de l’horreur par un maître du genre.

Clive Barker, un nom qui inspire la terreur et l’effroi. De son esprit torturé sont nés des monstres et des abominations qui séjournent et prennent vie dans ses recueils pour mieux hanter nos nuits de sommeils agités. A la fois romancier, on lui doit entre autre sa fabuleuse saga des livres de sang, scénariste de bande dessinée, peintre et cinéaste avec une filmographie regroupant quelques monuments du film d’horreur comme « Hellraiser », « Cabal » et « Le maître de l’Illusion », ce génial anglais né en 1952 propose depuis trente ans un panorama complet du fantastique contemporain dont il évoque tous les aspects avec des thèmes chers mélangeant mondes imaginaires et oniriques, érotismes où se mêlent horreur et crime à chacune de ces nouvelles. Clive Barker est un auteur qui suscite la peur et l’admiration, aussi célèbre que Stephen King il décline l’horreur à toute les sauces et sur tous les supports. Sa première incursion dans le jeu vidéo date de 2001 avec un FPS intitulé « Undying » sortit sur PC directement inspiré d’une de ces œuvres et qui laissait déjà augurer une certaine habilité du maître de l’horreur de distiller un climat angoissant et torturé tout au long de la progression dans les niveaux.
Pour cette nouvelle itération intitulée « Clive Barker Jericho », le scénario du jeu, l’architecture des niveaux et leur conception visuel, les créatures monstrueuses qui peuplent son univers ; tous sont l’œuvre de l’esprit génial de Clive Barker qui a dessiné des centaines de croquis et d’esquisses pour donner une idée de l’orientation de son jeu à l’équipe de développement de Mercurysteam Entertainment. Tout cela donne un pandémonium vidéo ludique d’une certaine vision de l’horreur par un maître du cinéma et de la littérature nauséeuse, où se mélange horreur et angoisse, pour une toute nouvelle incursion dans le jeu vidéo assez surprenante et plutôt bien réussie, qui tant bien même ne révolutionne pas le genre mais parvient sans peine à nous faire passer quelques nuits blanches à explorer les entrailles de cette cité maudite.

Une équipe de SWAT du surnaturel.

Clive Barker’s Jericho est un FPS moitié futuriste et mystique avec une bonne dose d’horreur qui nous place directement à la tête d’une escouade des forces spéciales aux capacités paranormales développées qui doivent explorer les arcanes d’une étrange cité antique. Depuis de millénaires, les ruines cachent une entité oubliée des hommes et reniée par Dieu lui-même. La ville d’Al Khali est un endroit plein de mystère aux confins des origines, enclave hors du temps peuplée de démons. Votre périple va rapidement tourner au jeu de massacre et entraîner votre équipe à s’attaquer à des légions putrides de morts vivants, êtres auto mutilés, croisés aux chairs déchirées qui ont remplacés leurs membres par des armes destructrices de fer et de sang, des créatures de cauchemars tout droit sortit de l’enfer de Dante prêt à déferler sur la Terre pour réduire l’humanité en esclavage. Tout au long du jeu, Jericho distille une ambiance glauque et une violence outrancière.
Pour pénétrer au plus profond de la cité, vous dirigez une équipe de 7 personnages aux personnalités et capacités bien différentes. Très plaisant à contrôler, ils possèdent une voire deux armes spécifiques en plus de leurs pouvoirs psychiques complémentaires. Cette team composée d’hommes et de femmes est le noyau central du jeu et en constitue l’attraction principale. Commençons les présentations des membres de l’escouade Jericho. Les femmes tiennent le haut de l’affiche avec Black, la snipeuse dotée de pouvoirs redoutable puisqu’elle est capable de diriger la trajectoire de ses tirs par la force de sa pensée. Cette redoutable guerrière est aussi capable d’utiliser ses dons de télékinésie pour ouvrir certains passages et projeter ses ennemis dans les airs. Autre membre du groupe, la sorcière Church équipée pour le combat au corps à corps d’un redoutable katana et capable de générer un cercle de feu autour d’elle et des autres membres du team voire même d’immobiliser temporairement les ennemis en utilisant son propre sang. La dernière fille du groupe, spécialiste en explosif, se nomme Cole et elle peut à tout moment ralentir le temps pendant quelques secondes et voire au travers des murs. . Delgado, le bourrin de service armé d’une monstrueuse gatling et cachant dans son bras une entité démoniaque crachant le feu sur les ennemis. Lourd et résistant, il constitue à lui seul l’arme de prédilection pour ouvrir le chemin et faire le ménage dans les niveaux. Jones est un soldat capable de projeter son esprit dans le corps d’un autre pour en prendre brièvement le contrôle et ainsi ouvrir des brèches inatteignables par les autres membres du groupe. Rawlings, le prêtre régénère à distance ses compagnons tombés au combat et le dernier du groupe, Ross, dont la mort prématurée dans l’aventure va le transformer en un être spectral capable de prendre possession des corps des autres membres du team et d’utiliser ainsi leurs compétences. Cette section du paranormal est le cœur même du gameplay de Jericho.

Un flagrant manque de discipline au cœur de l’action !

On passe d’un personnage à l’autre d’une simple pression sur la touche A qui ouvre un menu clair de chaque membre de l’équipe divisé en deux teams. Pour une meilleure efficacité au combat, il vaut mieux connaître au préalable les compétences de chacun et leurs attributs. On peut aussi viser un membre du team avec le curseur et se téléporter dans son corps d’une simple pression sur la touche A un peu à la manière du système utilisé dans le jeu Battlefield 2. L’escouade est scindée en deux groupes sur lesquels on peut exercer un contrôle indépendant. Les ordres font dans le basique avec des « suivez-moi », « rester en position », « aller à la prochaine jonction », malheureusement pas très précis car la plus part du temps les membres n’exécutent rarement vos injonctions et n’en font qu’à leur tête avec trop souvent des réactions peu cohérentes qui montrent leur totale incompétence à travailler en équipe. En plein combat, l’anarchie devient totale et l’impression de combattre avec des idiots s’amplifient en voyant vos équipiers courir dans tous les sens, restant stoïque sous les jets de grenades, n’essayant jamais de se mettre à couvert pour au final se faire massacrer joyeusement par le bestiaire monstrueux lancés à vos trousses. Si vous choisissez le mode difficile, la progression devient très vite pénible et dure à digérer en voyant vos équipiers se faire laminer et réduire en charpie avec la régularité d’un métronome par les hordes de zombies, fantômes, boss monstrueux qui avancent sur vous par vagues successives avec pour seul but de vous massacrer le plus vite possible. On se retrouve vite esseulé à devoir faire le travail tout seul tout en passant le plus clair de son temps à jouer les médecins en réanimant les autres membres de la team qui meurent les uns après les autres avec trop souvent comme sanction final des Game over rageants et frustrants au possible. Cette IA totalement à la ramasse se veut un des points les plus négatif du jeu. Cette progression par l’échec au niveau difficile, sans aucune logique avec une absence totale de stratégie de groupe cohérente enlise votre progression et la rend vite ennuyeuse. En mode normal, le constat est aussi identique, vos hommes se font tuer rapidement et on se retrouve la plus part du temps à luter seul dans les situations les plus périlleuses.

Une plongée dans l’horreur… un peu fébrile.

Malgré ses quelques errances de l’IA, les combats sont néanmoins ravageurs et totalement survoltés. Les ennemis et autres monstruosités fondent sur vous en vous attaquant par vagues successives, sortent du sol par surprise pour mieux vous écharper. On peut seulement regretter que ces attaques toujours identiques au fil des niveaux gâchent un peu l’effet de surprise et on devine très vite les mécanismes utilisés dans le jeu pour soutenir l’action et la progression. On avance régulièrement dans d’étroits corridors suintant le sang aux murs dégoulinant de barbaques putrides, des râles à peine étouffés et des borbogines se font entendre dans les recoins sombres des ruines de la ville, la lampe torche dessine des arabesques fantomatiques sur les murs dévoilant par intermittence des corps décharnés de quelques cadavres oubliés. Toute cette mise en scène est annonciatrice d’une future attaque des hordes de macchabées en furie vous sautant à la gorge et qui transforme chaque combat en pagaille monumentale. On en vient vite à tirer sur tout ce qui bouge sans réfléchir, passant d’un personnage à l’autre tellement rapidement que l’on à pas vraiment le temps d’utiliser les pouvoirs du team Jericho avec un maximum d’efficacité tant l’action est survoltée. Comme décrit plus haut, on passe vite son temps à régénérer les autres membres du groupe qui n’en manquent pas une pour se faire massacrer à la chaîne. La peur et l’effroi s’effacent trop vite au profit d’une action stressante de survie en attendant le prochain check point annonciateur d’une brève accalmie. Maintenir son équipe en vie tout en luttant face à ces monstruosités belliqueuses relève du sacerdoce ; le team Jericho est décidément bien fragile en pleine bagarre et révèle des failles assez inattendues. Un peu rageant et trop souvent annonciateur d’une certaine lassitude que les niveaux ultra dirigistes ne sauvent pas d’une progression classique et souvent dénuée de toute surprise. Des couloirs sombres qui s’ouvrent sur d’amples salles faisant office d’arènes de combat : voilà en résumé l’univers de ce titre. Un autre point négatif vient du faite que les niveaux sont vides et aucune exploration n’est nécessaire puisqu’il n’y a strictement rien à trouver ; aucun artefact ou munitions supplémentaires voire plus puissantes, celles-ci se régénérant à chaque check point. Un autre constat de la narration dirigiste du jeu et l’absence totale d’initiatives un temps soit peu intelligente des pouvoirs paranormaux de votre team car le soft vous guide du début à la fin en vous indiquant quels sorts utiliser pour débloquer une situation prédéfinie par le scénario. Un peu comme dans la série des Doom, vous déconnectez votre cerveau et vous vous contentez d’avancer dans les niveaux en pulvérisant les monstres pustuleux qui vous barrent la route.
Fort heureusement pour l’intérêt de se jeu, Clive Barker Jericho intègre dans son gameplay des Quick Time Event qui donnent lieux en cas de mort prématurée, très fréquentes vu la rapidité de défilement des touches à l’écran, à des mise à mort très sanguinolentes et jouissives digne des meilleurs films d’horreur. On en vient vite à espérer passer à trépas pour assister à ces grands moments de terreur qui rompent de la plus belle des manières au sentiment d’absence de réel frisson qui se dégage du soft la plus part du temps. Une autre bonne surprise à mettre au crédit de se jeu sont les phases qui vous font explorer les recoins sombres de la cité en solitaire. Ces petites phases d’explorations offrent un regain de tension bien venue dans un jeu qui souffre d’un manque cruel de scènes vraiment flippante et de moment de pure tension.

Graphiquement dérangeants et craspecs.

Ce jeu se veut très sombre avec des décors souvent répétitifs mais bien réalisés. L’ambiance est dérangeante et fait la part belle aux travaux de Clive Barker avec cette galerie de monstres putrides, peaux torturées et scarifiées, chairs et métaux qui se marient dans l’effroyable, viscères et sang qui rendent le visuel à la fois beau et horrible. Les textures pas toujours très fines font dans l’humide et le suintant viscéral. La modélisation des monstres et leur design sont de qualités et montrent tout les savoir faire et l’imagination ténébreuse du maître de cérémonie. Les animations sont elles aussi de qualités et accentuent le sentiment de luter contre des entités presque réelles. La bande sonore est pour beaucoup dans le côté immersif du jeu avec un Chris Valasco très inspiré aux commandes de cette plongée dans le macabre. Cris étouffés, râles de succubes à demi étouffés, plaintes lugubres, les bruitages entretiennent avec panache votre progression dans les méandres torturées aux recoins sombres de la mystérieuse cité d’Al Kahli. Autre bonne nouvelle, les doublages en français sont de très bonnes qualités. Mais le point fort de ce titre reste le scénario horrifique, dans la veine des travaux de Clive Barker, avec ces passages violents au visuel dérangeants qui entretiennent une narration captivante qui donne envie d’en savoir plus sur cette cité antique. Al Kahli se veut une version gore à peine voilée du monde de Midian, une autre vision du romancier mise en scène dans le film « Cabal » avec ces étranges créatures de cauchemars qui se cachent dans le tréfonds des ténèbres pour mieux hanter l’esprit des pauvres gens qui les découvrent.

En conclusion Monsieur Barker.

Clive Barker Jericho se veut un sympathique jeu d’horreur, bourré de scènes d’actions dans un univers peuplé de monstres. Ultra violent mais pas vraiment effrayant, ce jeu très linéaire nous entraîne dans une aventure intéressante mais un peu soporifique à cause notamment des trop nombreux problèmes d’IA qui gâchent la progression, une utilisation des pouvoirs paranormaux pas toujours bien exploitée et un manque de scènes vraiment flippantes et d’effets de surprise. Reste un titre intéressant grâce à son scénario accrocheur et le visuel des monstres tout droit sortit de l’esprit dérangé du génial Clive Barker.



par Snake

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> Graphisme 0/10    
 
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> Violence 0/10    
 
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> Jouabilité 8/10    
 
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> Bande-son 8/10    
 
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> Durée de vie 7/10    
 
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> Scénario 8/10    
 
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> Note finale 7/10    
 
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: Survival Horror
Age: dès 18 ans
Nombre de joueurs: 1
Online: Non
Site officiel: http://www.codemasters.fr/jericho/index.php
Développeur: Codemasters
> PAROLE DU RÉDACTEUR