Sorti en 2000 en import sur PSONE, Valkyrie Profile à longtemps boudé le vieux continent de sa présence imprégnée de mythes et de légendes nordiques. Après toutes ces années de désespoir et d’attente, l’un des RPG les plus classes de l’histoire du jeu vidéo arrive de façon inattendue sur la petite portable de Sony ; enrichie au passage de superbes cinématiques renversantes. Comme par magie le concept d’origine et la technicité n’ont absolument pas attrapés une seule ride, malgré l’évolution technologique actuelle.
Dans le grand nord
Le scénario reprend comme trame principale la mythologie scandinave. Vous incarnez une vierge guerrière plus connue sous le nom de Valkirie et de son prénom : Lenneth. Votre histoire est entourée de mystères et de non-dits. Lenneth cherche désespérément à connaître ces origines. Cette dernière sert Odin le maître des dieux et du royaume d’Asgard, dans une mission de recrutement de guerriers qui sont tombés morts au combat ; afin d’envoyer leurs âmes au Wallhalla, le palais d’Odin. Ceux-ci deviendront des Einherjar (héros) dans les préparatifs de la venue du Ragnarök (la fin des temps).
Divin et raffiné
Vous vous retrouvez alors projeté dans le monde des humains (Midgard), scrutant irrémédiablement les cris et les douleurs de ces habitants, pour y recruter vos guerriers agonisants. Mélangeant phases d’exploration sur une immense carte en 3 dimensions et de donjons pour y former vos combattants; la quintessence du jeu ne se livre que partiellement pour les néophytes de la discipline. Celui-ci est probablement l’un des plus compliqué de se point de vue, car pour réussir à parachever la quête principale avec la bonne fin, il va vous requérir de réussir dans des conditions et des choix bien précis vos agissements. L’aventure se décompose en 24 chapitres, traversé par la gestion du temps découpé elle-même en période. A chaque visite de village et de donjons votre temps est décompté, vous raprochant irrémédiablement de la fin du monde.
Le Wallhalla du RPG
Le système de combat de Valkyrie, assigne à chacun de vos compagnons une touche de la manette : Triangle, Carré, Rond et Croix. En attaquant une cible préalablement sélectionnée, vous allez pouvoir déclancher et combiner les attaques de votre petite troupe en un seul Rush dévastateur, qui aura pour effet de transformer votre adversaire en miette au premier assaut. Plus vous évoluerez en montant vos compétences et plus vos enchaînements seront dévastateurs. Si vous parvenez à placer correctement vos coups, vous aurez alors, l’occasion de terminer votre attaque par un Finish d’anthologie dans un déluge d’effets spéciaux pyrotechniques. La gestion est les menus sont malheureusement les petits points noirs de ce magnifique RPG. Trop de sous-menus et d’options font perdre en visibilité et en efficacité, ce qui rend l’approche au premier contact abracadabrante. Une bonne prise en mains demande une bonne période d’adaptation de votre part. Surtout que le soft est plutôt avare en explications ; comme dit le proverbe « débrouillez-vous » !
Une tuerie technique
Coté technique, le jeu s’arpente en 2 dimensions sur divers plans bidirectionnels. L’esthétisme des environnements et des divers décors est impressionnant de fraîcheur et de profondeur vu son grand âge vidéo-ludique. Les effets de lumières bercent les divers éléments à l’écran d’une clarté chatoyante imprégnée de mysticisme. Gracieux comme une aurore boréale le soir dans le ciel du grand nord, la qualité visuelle va vous mettre, tout simplement une énorme claque et vous laissez admiratif devant le travail de fourmis que les développeurs ont accomplis. Pour les besoins de la PSP, l’affichage a été retravaillé en 16/9 avec un léger flou servant à masquer la pixellisation d’origine. Cette superbe plastique ne serait rien sans une bonne animation et une bande-son envoûtante mélangeant thèmes héroïques et mélancoliques, servis par des voix digitalisées charismatiques. La maniabilité demande une légère adaptation car cette dernière, en mode exploration risque de vous poser quelques problèmes, surtout la gestion des sauts qui demeurent le plus difficile à accomplir du premier coup.
Cultisme !
Inédit en Europe, Valkyrie Profile, peut se vanter de faire très fort. Plus qu’un simple remake, le titre de Square Enix peut se targuer de faire partie de ces jeux cultes que le temps n’affecte pas malgré les années qui s’écoulent. Avec plus de 20 heures de jeu et 3 fins disponibles la durée de vie est plus qu’honorable. Une dernière chose : pour débloquer tous les bonus de ce merveilleux UMD, commencez le jeu directement en mode « hard ». Pour conclure ce test, sachez tout de même que le jeu est entièrement en anglais, ce qui ne gâche en rien la richesse et à la profondeur de cette superbe production japonaise. Indispensable à tous les possesseurs de PSP !
Testé sur PlayStation Portable par Evil
