Malgré son grand âge et les années qui se sont écoulées, le remake de Square Enix à de quoi nous surprendre par ses apports techniques. Troisième épisode de la série, celui-ci narre les aventures de quatre personnages qui vont devoir en découdre face au spectre maléfique de Dark Cloud (Ndr : rien a voir avec le jeu homonyme sur PS2). C'est depuis cet épisode que les jobs se sont fait, les plus nombreux, mais c'est aussi ici, que les charmants petits Moogles se sont manifestés pour la première fois.
 
Style tactile
 
Avec la venue du jeu sur DS, celui-ci, déjà visuellement subit une grosse refonte graphique en 3D étonnantes. Ce qui est heureusement une bonne chose, cela aurait été une monumentale erreur que de nous ressortir les mêmes graphismes en 57 couleurs des années 1990. Comme si ce n'était pas suffisant, le système de combats a été entièrement repensé à l'utilisation du stylet. Le plus attrayant néanmoins, ce sont les cinématiques qui sont très impressionnantes.

Les animations sont fluides et les combats sont rythmés par une caméra mobile. Les développeurs n'ont pas fait les choses à moitié. Ahurissants ! Pour peu on se croirait sur un titre PSP. Il y a juste les gros pixels qui foisonnent à l’écran et qui nous gênent parfois, pour nous rappeler sur quel support celui-ci tourne. La bande-son de Uematsu en met plein les oreilles, les fameux thèmes originaux sont bien présents, bien que parfois ceux-ci sont répétitifs. Qui dit jeu sur DS, dit immédiatement double écran et stylet. Son utilité est plutôt d’ordre du discret et celui-ci est surtout pratique pour naviguer plus calmement dans les menus et lors des combats pour désigner des cibles. Pour les autres qui préfèrent se la jouer à l'ancienne, peuvent revenir sans autre aux touches habituelles du pavé numérique. Au début de l’aventure dans la version originale c’était plutôt laborieux et peu constructif. Dans l’édition actuelle gagne en cohérence. À l'époque il était certain que tout était trop compliquer, la péripétie manquait de singularité dans ces repères. Sur 8 bits, il était nécessaire d'employer des points de capacités gagner en cours de combats, pour changer de job. Ce système ne fait heureusement plus parti de cette version. Les développeurs laissent davantage de champ libre, en donnant la possibilité de changer à n'importe quel instant de spécificité.  En changeant de classe, le niveau d'expérience reste intact, il n’est plus obligatoire à chaque partie, comme c'était le cas sur Famicom, de tout recommencer à chaque fois.

Hélas, il est malheureux de constater le nombre de temps de chargement surtout que le titre tourne sur un format cartouche. Pour peu, il nous ferait presque croire qu'il s'agit d'un produit sur PlayStation Portable. Pour poursuivre au rayons des innovations, on trouve le Mog-Net, sorte de facteur online pour correspondre par lettres avec des amis. L’écran du dessus affiche la carte du monde, permettant de découvrir les villages non visités. Très pratique pour ne pas tourner en rond. Surtout qu’il vaut mieux s'accrocher tant la difficulté est parfois exagéré sur ce point. En fait, vu sa faible durée de vie 30 heures environs, les concepteurs se sont dits, qu'il valait mieux faire grimper d'un degré cette dernière. Ennuyeux, surtout quand il faut se refaire 10 fois un boss pour le passé. De quoi vite s’énerver et perdre patience.
 
RPG tactile et tactique

Ce remake est un très bon RPG avec des jolis graphismes et tout ce qui s'en suit. Le gameplay est un peu changé avec sa difficulté rebutante qui demeure comme le facteur très dérangeant à la progression. Néanmoins le titre nous ramène avec nostalgie, quelques années en arrière. Mais le constat technique ne faisant pas tout, Final Fantasy 3 se focalise beaucoup trop en longueur sur des combats aléatoires trop prononcés. La nouvelle génération de joueurs fans de la série sera sans doute ravie d'y goûter, surtout pour faire du level-up. Pour les autres qui recherchent un scénario captivant avec des histoires à l’eau de rose, risquent d'être déçus.

Testé sur Nintendo DS par Ryo