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Snapshot
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  Note générale
GamesUP.ch
8/10
  Note générale
lecteurs
Non noté
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Ordinateur
Sur Ordinateur - PlayStation 3 - PlayStation Network - PlayStation Vita

Les

+

> Très joli
> Level design ingénieux
> Complet pour une modique somme
 

Les

> Vraiment, rien... à part peut-être les musiques pas toutes d'excellente qualité mais vraiment...

L’histoire qui vous est contée aujourd’hui par votre humble serviteur (ce sera 2€ par personne, par contre), et celle d’un rêve que probablement nombre d’entre vous font assez régulièrement, moi y compris. Le conte de fée qui dit qu’en croyant très fort en ses rêves, et en persévérant à l’extrême, on finit toujours par réaliser les dits songes. Ce souhait fantastique de vouloir un jour produire son propre jeu vidéo, non pas l’imaginer tout bêtement, dans le coin de sa chambre, mais bel et bien de le mettre sur support informatique et de le voir prendre vie via un écran, eh bien il fut réalisé pour les trois petits mecs de Retro Affect. En résulte Snapshot.


Graphismes: 8/10
Autant les plastiques de testostérone et de polygone haute définition des combattants de Tekken Tag Tournament 2 ne m’ont pas charmé outre mesure, autant les graphismes pastels aux couleurs sucrées de Snapshot m’ont émerveillé. Une véritable petite perle de 2D à la gestion de couleur fantastique et aux jeux de lumières dynamiques qui rendent une ambiance envoûtante. Ajouté à cela le level design audacieux et vous aurez un rendu visuel de très bonne qualité, autant sur écran PC 22 pouces que sur le petit écran OLED de la VITA !

Scénario: - /10

Je ne suis pas tout à fait convaincu de l’utilité de noter le scénario de Snapshot, ce n’est clairement pas indispensable pour en capturer l’essence pure. D’autant que je ne suis pas du genre à trop m’attacher aux notations, trop scolaires, trop pragmatiques.
Il faut juste savoir que Pic détient un pouvoir qui lui semble unique, bien que l’ont ne sache jamais pourquoi exactement, et qu’il se réveille perdu dans une luxuriante forêt au début du jeu. Sans plus d’explications, vous êtes jeté dans le grand bain, pas même un petit didacticiel ne viendra vous aidez à maîtriser les spécificités du gameplay. C’est bien entendu un parti prit que de ne point proposer un semblant d’histoire, et ma foi, ce n’est pas plus dérangeant que cela, l’essentiel du plaisir de jouer à Snapshot est ailleurs.

Jouabilité : 8/10
Le concept en lui-même, celui de prendre des photographies pour capturer la matière et la forme d’un objet précis, est fort intéressant et donne lieux à un jeu de réflexion aux situations particulièrement retorses. Mais les commandes en elle-même ne sont pas révolutionnaires: quasi l’intégralité du jeu se fait aux flèches et à la souris, classique. Mais cela n’enlève rien au plaisir de jeu, bien au contraire même, une telle facilité de maniabilité est plutôt salvatrice dans les derniers défis proposés par le jeu, où la moindre seconde de perdu peut vous amener à l’échec. Le jeu est très pédagogue sans même qu’on le remarque (car il n’y a pas de texte vous félicitant de quoi que ce soit, juste une progression très graduelle) et les énigmes se renouvelles de façon très satisfaisante. La difficulté grimpant crescendo, les subtilités du jeu comme les filtre empêchant la capture d’un objet sont à la longue bien appréciable.

Bande-son: 6/10
Voici venir, peut-être, le point noir du jeu. Quoique tout est relatif.
En effet, l’ambiance musicale du soft n’est pas horrible du tout, mais en tout cas fort inégale. On a droit à des mélodies vraiment sublimes et entraînantes comme Catching Stardust ou Summer Moon (le compositeur du soft étant WiL Whitlark). Mais le tout est beaucoup trop hétérogène. Certaines pistes comme celles citées plus haut bénéficient non seulement d’une composition géniale mais en plus d’un traitement numérique rendant un son très propre; d’autres, moins touchante sont en plus mal égalisées et offrent un son de qualité moyenne.
Vraiment dommage.

Durée de vie: 8/10
La durée de vie de Snapshot est on ne peut plus honorable pour un jeu indépendant proposé à 9€. Outre les nombreux niveaux, dont une grande moitié qui vous demandera réellement un effort de réflexion, d’autres petits défis annexes comme récolter des étoiles (bien cachées et souvent difficilement atteignables), terminer les parcours en luttant contre le temps et photographier des objets très bien cachés sont proposés. Le pire, c’est qu’on n’éprouve presque aucune lassitude à recommencer plusieurs fois le même niveaux, d’abord car il existe plusieurs moyens différents de le terminer, et ensuite parce que le level design est tellement bien conçu que le plaisir est toujours palpable, même après plusieurs heures de jeu.

Violence: 0/10

Aucune violence n’est notable dans Snapshot. RobotPic n’est pas habilité à frapper et détruire, c’est d’ailleurs pour cela qu’il ne sait s’extraire des niveaux que par la force de son judicieux appareil photo intégré. Un soft parfait pour les enfants à qui vous voudriez faire quelques exercices de méninges.

Note finale : 8/10

Snapshot est de ce genre de jeu savoureux, développé avec passion et qui coûte à peine plus qu’un paquet de cigarette, mais qui fout carrément de très bonne humeur toute la semaine tant il est de qualité. Très joli, gameplay pas forcément très riche mais bien utilisé, avec un level design très bien travaillé et un personnage mute tout à fait attachant, ce petit jeu indépendant à vraiment tout pour lui. Ce serait une erreur que de passer à côté, vraiment, pour 8,99€, il est de bon ton de faire un effort et de s’y intéressé.


Mais qu’est donc Snapshot ? C’est un jeu proprement minuscule, en terme d’ambition et de moyens financier ayant participé à sa naissance. C’est le fruit de durs et longs labeurs de trois américains tout fraîchement sorti d’une université d’informaticien qui voulait tenter l’expérience. Et dans les difficiles conditions que l’on imagine aisément aussi, c’est une production disponible sur la plate-forme de téléchargement Steam pour la somme de 8,99€. Le concept étant imaginé dès 2008, le projet suit son chemin, comme un grand, jusqu’en 2009 où il s’illustre à l‘Independent Game Festival auquel il est finaliste dans la catégorie Excellence in Design. Finaliste, mais pas vainqueur, c’est le jeu Musaic Box (encore plus inconnu que le titre qui nous intéresse ici) qui sera primé et dont les développeurs recevront 3000$ (une somme conséquente pour un studio formé de trois programmeurs !). Qu’à cela ne tienne, le projet est toujours vivant et les gens de Retro Affect sont bien décidés à mener le travail à son terme.

À la grande messe annuelle du domaine vidéo ludique, l’E3 de 2012, une version VITA/PS3 fut annoncée et devrait se rendre disponible via le PSN incessamment sous peu.

Donc, pour le moment, c’est la version PC qui nous intéresse ici.
Snapshot vous met dans la carcasse huilée et boulonné d’un petit robot nommé RobotPic. Automate à la bouille toute mignonne, RobotPic, sous ses allures de mélange de Wall-E et de C-3PO possède un don très particulier dont nous ne connaissons pas la nature, ni le but véritable : prendre des photos du décors.
"Quoi, tu te fous de notre g***** Anakaris ? Prendre des photos ce n’est pas exceptionnel hein…"
Laissez moi terminer bande de jeune galopin !
Il prend des photos, en capture en réalité l’essence, la matière, les couleurs et formes, pour ensuite le relâcher à un autre endroit. Alors, c’est assez exceptionnel pour vous ça ?
Concrètement, cela veut dire que si un gouffre béant s’ouvre devant vous, Pic peut photographier/capturer un tronc d’arbre pour ensuite le replacer à votre convenance au dessus du précipice, de façon à former un pont de fortune. Même principe lorsqu’il s’agit de retirer une grosse pierre du passage, pour la remettre plus loin afin qu’elle forme une plate-forme pour grimper toujours plus haut, plus loin dans le niveau. Niveaux fait d’un level design relevant proprement du génie. Car les énigmes foisonnent dans ceux-ci, construits de façon très intelligentes, parfois vicieuses  à cause du fait qu’il ne vous sera possible de stocker uniquement 3 clichés/objets dans votre mémoire interne de robot. Aussi, la résolution des énigmes vous barrant la route se fera extrêmement progressive et pédagogique, bien qu’il n’y ait pas de didacticiel à proprement parler. Plus vous progresserez dans le jeu, et plus il vous faudra vous triturez la matière grise pour vous extirpez des niveaux diaboliquement bien élaborés avec uniquement trois objets en réserve. Cette feature astucieuse pour permettra de transporter plates-formes, rochers, animaux, ressorts, boules de neige, portes et ponts, caisses de bois et tout un tas d’autres outils.

"Attend une minute Anakaris, tu as dit animaux et boule de neige ? À quoi ça peut bien nous servir là-dedans ?"
Question pertinente. Il se trouve qu’en plus de la complexité progressive des niveaux, les concepteurs de Retro Affect se sont amusé à ajouter des filtres spéciaux sur certains objets du décors vous empêchant de les photographier, et donc de les réutiliser pour la résolution d’énigme. Ainsi, il vous faudra au préalable les tirer des griffes de ce genre de filtre nuisible. Et c’est là que les animaux et les boules de neige (dans le niveau glacier bien sur) entrent en scène. À défaut de pouvoir appuyer sur l’interrupteur qui leur coupera la chique, ou les pousser manuellement, vous pourrez obtenir l’objet de vos convoitises en lançant un éléphant qui ira bousculer l’objet en question hors du champ d’action du filtre. Une boule de neige lancée dans une pente ou propulsée via un ressort (placer au bon endroit précédemment) aura le même effet. Cornichon sur la tranche de blanc de poulet, les situations sont "solutionables" de plusieurs façon, et la possibilité de faire pivoter à 180 ou 360° vos clichés vous servira à découvrir de nouveaux chemins.
Comble de la réflexion et de l’observation qu’il vous faudra faire preuve dans Snapshot (en soi, ce n’est pas une corvée, le jeu est très joli, on y revient après), certains éléments indispensables à votre progression seront tellement bien encrés dans le décors que vous ne vous douterez même pas de leur utilité. Si je n’ai qu’un conseil à vous donner, c’est de ne pas hésiter à photographier tout ce qui vous parait suspect, qui sait, vous pourriez peut-être trouver par hasard l’outil qui débloquera la toute fin d’un level.

Pourvu d’une durée de vie assez conséquente pour un soft vendu à 9€, le jeu se pare de quelques défis supplémentaires à relever par tranche de trois niveaux terminés. Ces défis se tiennent en trois actions précises à réaliser dans le niveau: récolter une étoile (souvent bien cachée, inaccessible sans avoir construit un chemin de bric et de broc), photographier un élément du décors extrêmement bien dissimulé et finir le niveau et enfin finir un niveau dans un temps imparti. Si les premiers défis sont simples et sympathiques, très vite la difficulté augmente. Il vous faudra résoudre des énigmes infernales et finir un parcours en ne perdant que quelques petites secondes tout au plus sous peine d’échouer; les derniers niveaux chronométrés vous réclame une gestion du temps métronomique ! Tout cela est bien sur optionnel. Mais vous passerez à côté des 100% à la fin du jeu. Histoire de profiter de l’expérience au maximum, et rentabiliser autant que faire ce peu le prix d’achat, autant essayer.

Pour ce qui en est des graphismes et de la technique, il faut avouer que Snapshot nous a tapé dans l’œil, chez Consoles-Otaku. Mais quand je dis tapé, c’est avec un gros gant de boxe bien rembourré de ciment. Le genre de coup qui vous laisse un joli petit coquard le lendemain matin. Ici, point d’images de synthèse qui feraient pâlir de honte Final Fantasy XIII, point même de 60 fps qui feraient passer Vanquish pour un jeu mou du genou aussi fluide que la démarche d’un centenaire en déambulateur. Juste un sympathique petit robot à la tête ronde couleur d’or, un décors aux tons pastels et aux jeux de couleurs littéralement succulents et des ambiances rafraîchissantes. Et c’est là que ça devient un véritable plaisir, car la beauté de l’enrobage sert admirablement bien le contenu de ce petit plat tendrement mijoté par Retro Affect. C’est fait avec amour, passion, et de nombreuses inspirations de l’époque 16-bits, reine absolue de la 2D (Super Mario World 2 : Yoshi's Island, Ardy Lightfoot, Prehistorik Man, Kirby Super Star… autant de jeux auxquels on pourrait comparer Snapshot et qui sont reconnus comme étant graphiquement magnifiques) sont palpables. De ce fait, les graphismes enjôleurs adoucissent l’agacement de devoir échouer 30 fois de suite dans le même niveau, autant que possible du moins. Et la longueur du jeu, très honnête, devient tout à coup dérisoire tant on en redemande.

Snapshot est donc une production sans prétention, en atteste les trois développeurs qui ont travaillé d’arrache-pied sur leur bébé pendant 4 ans sans jamais dévoiler leurs identités, mais au charme indéniable. Doté d’un gameplay certes pas sensationnel, mais efficace, d’une construction réfléchie et intelligente et d’un univers graphique séduisant, il a clairement beaucoup d’atout pour se faire une place au soleil dans cet impitoyable domaine qu’est celui du jeu vidéo indépendant. Vous voulez faire une bonne action cette semaine ? Alors soyez sympa, achetez Snapshot, d’abord parce que vous en aurez pour votre argent, et puis parce que je ne serais pas contre une nouvelle production de la part de Retro Affect.
Merci pour eux.

Testé sur Ordinateur par Anakaris

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Aucune violence. Un soft parfait pour les enfants à qui vous voudriez faire quelques exercices de méninges.
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> Jouabilité 8/10    
Le concept en lui-même, celui de prendre des photographies pour capturer la matière et la forme d’un objet précis, est fort intéressant et donne lieux à un jeu de réflexion aux situations particulièrement retorse. les commandes en elles-même sont simples
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> Bande-son 6/10    
L’ambiance musicale du soft n’est pas horrible du tout, mais en tout cas fort inégale.
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> Durée de vie 8/10    
La durée de vie de Snapshot est on ne peut plus honorable pour un jeu indépendant proposé à 9€
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Non noté.
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: Réflexion / Puzzle
Nombre de joueurs: 1
Online: Non
Date de sortie: 1er Septembre 2012
Editeur: Retro Affect
Site officiel: http://retroaffect.com/games/1/Snapshot/
Développeur: Retro Affect
> PAROLE DU RÉDACTEUR