Opération Raccoon City est le jeu que les fans de Resident Evil attendaient avec beaucoup d’intérêt en ce début d’année 2012. L’offre en tous les cas nous a été présentée de façon très aguichante à grand coup de trailers et de captures d’écran qui nous en avaient mis plein les yeux. Cependant, le constat est plutôt décevant et force est de croire que les développeurs se sont retrouvés ligotés avec un flingue posé sur la tempe droite, afin de sortir le titre à tout prix dans les délais impartis par le marketing de Capcom. Pourtant tous les ingrédients d’un hit en puissance étaient disponibles pour nous offrir un TPS de grande qualité.
Graphismes: 6/10
Loin d’être laid, le titre plonge dans la réalisation facile où le level design semble aussi pauvre que les premiers ennemis qui vous tombent dessus. Les environnements bien qu’inspirés des épisodes 2 et 3 de la série (entrepôts, commissariat, rues etc.) ne rendent que trop peut l’ambiance de survival horror que l’on connait à Resident Evil. Operation Raccoon City joue clairement dans un registre de dérouillage sur vitaminé aux gros calibres. Le bestiaire s’inspire du catalogue de RE et les amateurs de chairs en putréfaction seront ravis de retrouver les chiens, les Hunters et leurs copains les Zombies aux commandes. Visuellement le titre est loin d’être une réussite. Les protagonistes principaux bénéficient du gros de la modélisation et les soldats ennemis du minimum syndical.
Scénario: 5/10
Super !!! Vous incarnez un groupe d’agent commandé par Hunk en personne, dont le but est de nettoyer le joyeux bordel laissé par Umbrella Corporation en éliminant les indices et en supprimant les gêneurs pendant les évènements de destruction de Raccoon City entre Resident Evil 2 et 3. Les fans seront ravis de retrouver les héros de la série qui font des apparitions à des moments clés de l’histoire, mais comme toujours de façon totalement anarchique et déstructurée et sans vraiment avoir de rapport avec le feu de l’action. Anecdotique pour ne pas dire f…de Gueu...
Jouabilité: 5/10
Reconstitution selon des faits qui auraient pu être véridiques : Hé mec ? J’ai une super idée ! Si on faisait un Resident Evil façons TPS ? A dû se dire un employé de chez Capcom un beau jour d’automne sur son trône dans les WC de l’entreprise à son voisin de cabinet. Ouhai ! Pas mal je te fais le script a dû lui dire l’autre. Au lieu de se torcher le c.. en mettant ses idées sur le papier de toilette, ce dernier aurait mieux fait d’allumer une XBOX 360 et de mettre en route le premier Gears of War, histoire d’avoir une définition de ce que l’abréviation TPS (jeu de tir objectif à la 3ème personne) signifie ! La maniabilité et bancale et la précision ne fait pas partie du langage des développeurs. Les ennemis sont si résistants que l’on croirait vraiment que leur peau est composée à 200% de kevlar ! Même avec un gros shootgun, tuer un adversaire d’une balle dans la tête du premier coup relève de la science-fiction ! Ce planquer derrière un obstacle demande une patience d’horloger pour ne pas envoyer voler la manette en plein milieu de son écran de TV ! Abominable dans son ensemble la réactivité des actions est franchement à la ramasse, digne d’un zombie sous valium ! Il ne faut pas être pressé pour se planquer MONSIEUR ! Alors que les ennemis ne résisteront pas à l'idée de tirer n’importe où et de la façon la plus débile qui soit ! Mais comme par hasard seules leurs balles vous tombent dessus en plein milieu du front ! On ne parlera pas de l’ergonomie de l’inventaire qui est le seul truc qui fonctionne vraiment bien dans l’interface. Le choix des classes permets de varier l’expérience mais n’a pas vraiment d’influence sur les armes portées, car tous les protagonistes peuvent utiliser n’importe lesquelles présentes dans le jeu.
Bande-son: 7/10
Doublages corrects en français et musiques de circonstance. Rien de fondamentalement loupé dans cette catégorie. L’ambiance apocalyptique et bien retranscrite.
Durée de vie: 5/10
Finir les chapitres de l’aventure ne demandera pas plus de 5 heures, mais le mode multijoueurs permet de s’éclater et d’affiner des stratégies plus efficaces à l’aide de joueurs humains. On ne parle pas des bots contrôlés par l’ordinateur, tellement ceux-ci ne servent à rien à par faire de la figuration. Si vous terminer le jeu, ce n’est qu'à vous-même que vous le devrez !
Violence: 7/10
Du sang putride, de bonne giclée d’hémoglobine fraiche et des bouts de viandes qui tâchent ! Resident Evil Operation Raccoon City on l'aime saignant ! Des monstres puants et grognants à ne pas mettre dans les mains de votre fils de 6 ans !
Note finale : 5/10
Opération désastre conviendrait mieux comme sous-titre. L’idée de pouvoir vivre l’aventure sous l’aspect de divers personnages aux capacités variées était une excellente idée. Pourtant la mayonnaise ne prend pas ! On passe le plus clair de son temps à avancer en tirant sur tout ce qui bouge sans vraiment ressentir d’oppression ! La difficulté provient de la super résistance dont sont pourvu les adversaires. Un manque de réalisme qui tue dans l’œuf toutes stratégies intelligentes de progression. Sans compter sur l’aspect hyper scripté qui ne laisse aucun doute sur l’intention du scénario.
Bref, un jeu franchement décevant et peu enclin à nous réconcilier avec nos amis d’Umbrella, surtout que les DLCs ne sont pas donnés et n'apportent fondamentalement rien à l'action du jeu. Capcom nous avaient habitués à autre chose !
Testé sur Xbox 360 par Evil
