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Metal Gear Solid: HD Collection
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  Note générale
GamesUP.ch
8/10
  Note générale
lecteurs
Non noté
  Testé sur
 
PlayStation Vita
Sur PlayStation 3 - PlayStation Vita - Xbox 360

Les

+

> Metal Gear Solid 2 et 3! Deux des plus grands jeux de toute l'histoire.
> Remasterisation honnête
> Jouable même sur VITA!
> Ce sont les versions Substance et Subsistence
 

Les

> L'abscence inexpliquable de Peace Walker, impardonnable
> Aucune des améliorations de la version 3DS de MGS3 n'est présente ici!

- Colonel, this is Anakaris, can you hear me?
- Loud and clear Anakaris, what’s your situation?
//Anakaris règle le Codec//
- Il semblerait que nous ayons reçu un colis suspect qui nous fait état de deux nouvelles menaces.
- Sois sur tes gardes, FOXHOUND n’a pas l’habitude de procurer du matériel à ses agents en mission d’infiltration, tout ce que tu trouvera dans ce paquet est formellement étranger à ta mission sur Consoles-Otaku !
- Humph…
//Anakaris sort une VITA de sa poche//
- Comment as-tu embarqué ta console, on t’a confisqué tous tes effets personnels à ton départ !
- Je l'ai planqué dans mon estomac…
- Tu ne changeras jamais Anakaris… Le temps presse, il faut que tu examine ce paquet et que tu envoi ton rapport dans les plus bref délais.
- Reçu 5 sur 5 colonel, Opération Test Videoludique engagée.

Aujourd’hui, présenter la saga Metal Gear Solid serait franchement indécent quant à votre culture vidéoludique, cher lecteur, aussi, c’est pour cela que je me suis laissé aller à une petite mise en scène histoire de se mettre correctement dans le vif du sujet. Sortie respectivement en 2002 et en 2005 en Europe, Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty et Metal Gear Solid 3 : Snake Eater font désormais parti intégrante du panthéon du jeu vidéo, le haut du panier du "Hall of Fame" de notre cher loisir virtuel.
Et comme l’heure est aux rééditions des anciennes gloires de chaque éditeurs leader du marché, la fameuse saga à l’espion le plus charismatique de toute la création n’est pas dispensée de faire son retour avec en sous-titre, l’aguicheuse mention "HD".
Mais là où la compilation Silent Hill, du même éditeur, s’est passablement vautré devant tout le monde, que vaut celle que je tiens entre les mains actuellement ? Réponse ci-dessous.


Graphismes : 7,5/10
Metal Gear Solid 2 : 7/10
Metal Gear Solid 3 : 8,5/10
Il est vrai que le style graphique épuré des jeux de la compilation, en particulier pour MGS2, font dater un peu sa prestation technique, surtout comparé au tout dernier jeux sortit sur PS3. Mais outre une technique pure, c’est un ensemble et un design de qualité qui garantissent à MGS un attrait toujours présent même en 2012. La révision est honnête, l’aliasing à quasiment disparu, les couleurs sont plus vives et les divers jeux lumineux sont très bien gérés. Mention spéciale à la jungle de MGS3, affolante de vie et d’éclats.

Scénario : 10/10
Metal Gear Solid 2 : 8,5/10
Metal Gear Solid 3 : 9,5/10
Il est clair que MGS brille en particulier pour son scénario archi complexe mais ô combien palpitant et captivant. Le génie de Kojima s’exprime pleinement, sans compromis, et de différente façon qui plus est. Le scénario de MGS2 penche plus sur les réflexions philosophiques et l’exploration psychologique des personnages, celui de MGS3 s’intéresse quant à lui aux vécus et aux émotions des personnages, à leurs réactions et leur attitudes. Du grand art, du jamais vu, encore aujourd’hui un chef d’œuvre sans commune mesure, tout simplement.

Jouabilité : 7,5/10
Metal Gear Solid 2 : 7/10
Metal Gear Solid 3 : 8/10
Si le système de jeu de MGS2, bien que de qualité, ai put vieillir un poil, celui de MGS3 apporte les features qu’il faut pour le complexifier de la meilleure des façon. En général exigeant, MGS2 et 3, lorsqu’ils se font dompter correctement, permettent aux joueurs de réaliser de belles actions d’infiltration et de combat.
Mention aux développeurs qui malgré les nouvelles fonctionnalités disponibles sur la VITA, n’ont pas voulu bourrer le jeu de gadgets à base d’écran tactile histoire d’illusionner le joueur avec des étincelles.

Bande son : 9/10
Metal Gear Solid 2 : 9/10
Metal Gear Solid 3 : 9/10
Les thèmes créés par Williams et ses compères japonais sont grandiloquents, évocateurs, homériques, et parfois aussi doux et mystérieux. Mais encore une fois, c’est l’ambiance sonore de MGS3 qui s’offre la plus belle part du gâteau (malgré les notes identiques pour les deux soft). La diversité des sons dénote une ambiance soignée et très éloquente.

Durée de vie : 8,5/10
Metal Gear Solid 2 : 8/10
Metal Gear Solid 3 : 8,5/10
En terme de jeu pur, MGS3 est un peu plus long que MGS2, notamment grâce à des zones plus vastes et du coup à un nombre d'adversaires plus grands. Mais les deux se valent en fin de compte, une bonne moitié de chacun des jeux étant composée de scène cinématique de haute volée absolument indispensable pour faire avancer le scénario ultra complexe.
Les divers mode bonus et les deux premier Metal Gear inclus dans la cartouche augmente encore le nombre d’heure passées avec la console entre les mains, portant le chrono à un seuil tout à fait admirable. Concrètement, comptez 25-30h pour les deux opus Solid, 10h de plus pour les deux opus 8-bits.

Violence : 7/10
MGS n’est pas non plus du calibre d’un Silent Hill, ni même d’un Gears of War, mais reste assez cru. Non pas par le vocabulaire qui reste relativement exempt de toute grossièreté (au contraire, les dialogues sont finement écrits et le vocabulaire de certains personnages est particulièrement soutenu), mais surtout au niveau de la violence physique. Le sang se fait bien présent à chaque coup de feu qui fait mouche, et la mutilation de cadavre (en vidant 10 chargeurs de fusil dessus par exemple) est "permis" avant que le pauvre mort virtuel ne disparaisse. Contexte historique oblige (ou pas ?), MGS3 se fait légèrement plus rude que son prédécesseur, notamment lors d’une scène de torture assez choquante qui transforme physiquement le héros à jamais.

Note finale : 8/10
Metal Gear Solid : HD Collection est à voir avec deux points de vue. Il est clair qu’il s’agit de deux très, très grands jeux, des monuments d’intelligence, des chefs d’œuvre scénaristiques doublés de modèle en matière de technique pure. Bien qu’incomplète comparée à la version console de salon, la compilation constitue une chance unique pour ceux qui n’ont jamais eu l’occasion de s’y adonner.
Autrement, cela reste une compilation honnête, avec une bonne réalisation (ou du moins une bonne révision), d’autant qu’il s’agit des versions revisitées des jeux concernés, avec les bonus qui vont avec.

Les notes par critères ne sont pas des moyennes des notes en couleurs.


METAL GEAR SOLID 2: SONS OF LIBERTY
Tout commence par une nuit de pluie, sur le Washington Bridge, reliant l’île de Manhattan au continent nord américain, deux ans après les évènements de Shadow Moses (relatés dans Metal Gear Solid 1, dans la chronologie de la saga, on se trouve en l’an 2007). Un homme encapuchonné, fumant chichement une cigarette s’avance, telle une ombre sans but précis, soudain, il accélère le pas, se met à courir après Dieu seul sait quoi, met à bas sa toge sombre et saute par-dessus la balustrade qui le sépare de l’Hudson River ! Le personnage devient invisible aux yeux de tous, veut-il mourir ?! Non ! Il atterrit au terme d’incroyables cascades sur le pont supérieur d’un navire, un tanker plus précisément, le Discovery, et entre en contact avec son plus fidèle allié, Otacon. Il s’agit de l’homme qui dans le passé à sauvé la planète à trois reprises de la menace nucléaire Metal Gear, il s’agit du super soldat solitaire Solid Snake !

Metal Gear Solid 2, c’est avant tout une mise en scène. Un scénario, et des personnages si vivants et si attachants qu’il a ouvert la voix à une nouvelle race de jeux vidéo à l’orée des années 2000. Ce genre de jeu vidéo qu’on se demande encore, tant d’année après leur sortie, si ce n’est pas plutôt des films interactifs, tant l’illusion est grande, la sensation déroutante. Si il ne faut retenir qu’une seule chose de la saga Metal Gear, c’est bel et bien son scénario, si riche et si complexe que 25 ans après sa création initiale, il continue à nous dévoiler ses secrets toujours plus rocambolesques.
MGS 2 débute donc par la scène que je vous ai décrite ci-dessus, le vaillant Solid Snake ne fait plus parti de FOXHOUND, son unité d’élite ayant été démantelée après la crise de Shadow Moses où il fut obligé d’éliminer tous ses anciens compagnons d’arme afin d’éviter qu’ils ne prennent le contrôle du robot géant Metal Gear, lanceur d’ogives nucléaire sur pattes ! Désormais, Solid Snake fait route seul, seul ? Pas tout à fait, son fidèle compagnon Otacon le suit dans touts ses périlleux voyages, par radio interposée certes, mais de façon indéfectible et courageuse. Et sa nouvelle mission, la votre, consiste en l’infiltration du Discovery (le pétrolier camouflé en transport d’arme de destruction massive donc), afin de dénicher ce que l’armée américaine tente de si bien cacher, à savoir un nouveau modèle de Metal Gear. Snake doit prouver l’existence de cet objet de mort en prenant des photographies afin de les divulguer au monde entier, pour réveiller les esprits, faire monter la vindicte populaire, donner au peuple les moyens de se faire entendre !

Sur fond de guerre contre l’usage de la force nucléaire, le scénario de Metal Gear Solid 2 se complexifie fortement au bout de quelques heures de jeu. Des protagonistes s’ajoutant à cette fresque militaro-fictionelle afin de faire jouer leurs motivations et leurs aspirations toutes plus variées et importantes les une que les autres, le jeu devient très vite un incroyable imbroglio d'existences et de desseins qui forment une histoire particulièrement prenante, captivante, complexe aussi. On reprocherait presque à Hideo Kojima, génialissime concepteur de la saga, de vouloir trop en faire, de chercher à incorporer une somme trop colossale d’idée scénaristique, finalement perdant le joueur dans un ensemble tellement riche et foisonnant qu’une seule partie (et même deux d’ailleurs), ne suffisent largement pas à tout saisir. Pourtant, on se rend compte que c’est réglé comme du papier à musique, c’est extrêmement intelligent, inventif, profond, les personnages s’accordent, les situations s’amorcent de façon fluide, tout vient crescendo et l’ensemble devient épique. Jamais un scénario n’eut été aussi travaillé et aussi surprenant dans un jeu vidéo (si ce n’est peut-être dans les Final Fantasy), jamais !
Les thèmes abordés se font variés, l’amour, l’amitié, la guerre contre le nucléaire, l’anti-terrorisme, la lutte contre les idées préconçues qui gouvernent le monde moderne dans lequel nous vivons, de l’intérêt du clonage humain en passant par la volonté de construire sa propre destinée ; Chaque minute du jeu, chaque scène nous apporte une question qui, si on entre dans le soft de façon volontaire, devient aussi importante que les graphismes ou la bande-son. Metal Gear Solid 2 fait réfléchir, tout simplement !

Je ne m’étalerais pas outre mesure sur le gameplay du jeu qui depuis le temps, dans ses fondements doit être parfaitement acquis par les joueurs. MGS2 est donc un jeu d’infiltration (plus fluide qu’un Splinter Cell, moins "balais dans les fesses" voyez…) où les capacités du héros sont diverses : longer les mur et tapoter dessus pour distraire un garde, mettre en joue un adversaire pour l’effrayer, effectuer un enchaînement pieds poings pour éviter d’user des munitions, ramper, se suspendre à une balustrade, viser façon FPS pour une précision optimale ; bref, l’arsenal de possibilités que détient Snake fait de lui un véritable super héros au maniement exemplaire, le jeu, bien qu’exigeant dans les mode de difficulté les plus élevés (surtout grâce à un level design construit de façon très précise et à l’intelligence artificielle des ennemis qui savent agir en cohésion), se laisse dompter agréablement. Des réflexes viennent, et on devient vite capable des plus belles prouesses. À l’époque de sa sortie, savoir se suspendre à une rambarde au dessus de l’eau, sauter par-dessus pour se retrouver dos à l’adversaire afin de le surprendre, l’assommer et cacher son corps inerte puis repartir comme un fantôme, c’était particulièrement jouissif et valorisant pour le joueur ! Cette sensation d’être un coup de vent qui transperce sans bruit les lignes ennemis, sans effusion de sang, sans tuer personne… quel bonheur !
Petite mention pour dire que les développeurs ne sont pas tombés dans le piège facile du genre "allez les gars, on fout un max de conneries avec l’écran tactile de la VITA histoire de dire qu’on a bossé quelques nouveautés". Au risque de décevoir les férues de nouvelles features à chaque fois qu’ils ont une nouvelle machine entre les mains, Kojima Productions a en effet évité de faire un melting-pot de nouvelles fonctionnalités entre les deux écrans tactiles et le gyroscope. En échange, nous avons juste le droit au menu d’action rapide (vous savez les gâchettes R2 et L2 pour sélectionnez rapidement armes et objets) à utiliser avec le tactile de la console.

Il ne faut pas oublier qu’il s’agit, au final, d’une simple réédition "HD" de titre parut dans la dernière décennie. Aussi, les miracles n’existent pas. Les graphismes de MGS2 étant de base épurés et de bonne qualité, le remixage ne fut pas compliqué. L’aliasing, avec le recul fortement présent sur une majorité des titres PS2, se fait aujourd’hui beaucoup moins agressif, et le jeu de couleur fut légèrement remanié pour donner un aspect plus chaud et vivant que dans le soft d’origine. La luminosité et les effets spéciaux sont quant à eux toujours aussi bien gérés, notamment grâce à l’écran de haute volée que la VITA se permet d’embarquer. La bande-son, signée Harry Gregson-Williams (à la base compositeur de film : Armageddon, Shrek, Kingdom of Heaven ou encore le récent Total Recall – Mémoires Programmées) et Norihiko Hibino, fait encore merveille. Les musiques sont sensationnelles, gorgées d’émotions et d’envolées lyriques, parfaitement en accord avec les images qu’elles accompagnent, les thèmes d’ambiances ont même le luxe d’être prenants et agréables à l’écoute même lorsque l’ont ne joue pas au jeux ! Et que dire du doublage anglais, qui est le fer de lance d’une mise en scène cinématographique soignée à l’extrême, particulièrement travaillé et supervisé par Kojima lui-même, le travail des doubleurs est tout bonnement effarant. Toujours dans les tons, avec des répliques cultes, les voix sont inoubliables, pour faire simple : les acteurs vivent les personnages. Tout naturellement.


METAL GEAR SOLID 3 : SNAKE EATER
Pour tout ceux qui suivent (celui qui dort au fond de la salle sera remboursé…), vous aurez compris que la compilation de ce jour comporte donc deux jeux (contre trois pour les versions console de salon, l’épisode Peace Walker initialement sorti sur PSP étant de la partie), et je ne vous ai parlé que du 1er des deux.

Snake Eater raconte l’histoire de Naked Snake, autrement appelé Big Boss, le soldat d’où tout est parti. Le super combattant qui a servit de base au projet "Les Enfants Terribles", le papa de Solid Snake (et de Liquid et Solidus, et indirectement de centaine d’autres soldats génétiquement modifiés), bref, le véritable plus grand soldat que l’Humanité ai jamais porté. Nous somme en 1964, en plein cœur de la Guerre froide (mais il n’y a la  guerre que par menaces politiques et bluff à base d’armements nucléaires inexistants, ou au contraire savamment et stratégiquement placés sur tout le globe pour tenter de prendre l’ascendant sur l’ennemi), l’URSS à l’Est, les USA à l’Ouest. Dans ce contexte historique particulièrement riche et ma foi assez peu usité dans les jeux vidéo comparé à la sempiternelle seconde guerre mondiale, Naked Snake (son nom de code avant qu’il n’obtienne le grade ultime de Big Boss) doit venir en aide à un scientifique soviétique du nom de Nikolai Stepanovich Sokolov, ingénieur ayant battit une machine de guerre ayant la capacité de tirer des ogives nucléaires : le Shagohod. Étrange façon que l’histoire a de faire son écho à près de 60 ans d’intervalle. Et on comprend vite que c’est de là que tout commence. La situation va se compliquer et votre gouvernement se verra bien vite imposer la volonté des soviétiques sous peine d’encaisser un assaut de grande envergure sur le territoire américain, vous voilà ainsi transformé en bourreau destiné à traquer et assassiner un soldat dissident. Rien de bien insurmontable dit comme ça, mais c’est sans compter le fait que le soldat en question est celui qui fut votre mentor pendant des années, et a qui vous devez tout…
Si le déroulement de MGS2 vous a rebuté par son invraisemblable quantité de retournement de situation et de questionnement philosophico-psychologique, le scénario de MGS3 devrait vous soulager. En effet, Kojima opte pour une autre approche, un autre style de narration, en basant son récit de façon beaucoup plus forte sur les émotions des personnages, sur l’impact que les évènements ont sur leurs actes et leur attitude. Les thèmes chers à la saga sont toujours présents, à l’instar de la lutte contre le nucléaire (sachant que la série est d’origine japonaise, souvenez vous de Hiroshima et Nagasaki, ce genre de récit prend alors tout son sens…) ou encore la volonté de se forger sa propre destinée, mais l’amour, la colère, la fierté, la peur et le doute se font bien plus déterminant dans les choix et motivations des héros. Naked Snake en est alors immensément plus humain. Il souffre, il se trompe et hésite puis découvre qu’il a été trahi, est obligé de faire une chose que jamais il n’aurait aimé faire, et le final est tout bonnement une scène d’anthologie. Les répercussions de sa mission, la finalité de sa terrible aventure et son changement radical d’attitude font de l’histoire de MGS3 un chef d’œuvre du genre. Poignant, émouvant, on rage et on pleure avec Big Boss.
C’est l’histoire bouleversante d’un homme courageux qui sert aveuglément sa patrie, et qu’on a humilié et trompé, qu’on a failli tuer physiquement, mais qu’on a réussi à tuer moralement.

Hey ! Déprimez pas non plus hein ! Le scénario est certes l’un des plus émouvant qu’il m’ait été donné de voir, mais le reste a de quoi réjouir. À commencer par les graphismes, s'ils étaient extrêmement bons à l’époque, ils le sont tout autant aujourd’hui. Non seulement grâce au style graphique employé, toujours aussi lisse et pure, mais aussi grâce à la variété des décors. La jungle transpire de vie et de couleurs, la technique pure est mise à rude épreuve avec un calcul en temps réel des jeux de lumière à travers la foultitude de feuillages et de branches, et la taille liée à la qualité de l’écran OLED fait que la définition est optimale. L’ensemble se fait d’ailleurs plus varié que dans MGS2 et ses interminables passerelles métalliques et fades, les lieux des combats face aux boss sont à ce titre mémorables. On peut poursuivre sur cette voie en citant les salles dans les divers bâtiments visités, jamais vides ou si peu. Remplies de caisse métalliques, d'armoires et d'étagères débordantes de moult objets. Les détails vont jusqu'à même le sol, couvert de papiers crasseux ou de boites de médicaments, de munitions ou de tout autre item. La bande-son, dont les compositeurs ne changent pas d’un opus à un autre, est toujours excellente. J’aurais tendance à me répéter sur ce point là. Mention toute particulière au thème chanté "Snake Eater" par l’artiste de jazz Cynthia Harrell (ayant déjà chanté "I am the Wind" pour Castlevania : Symphony of the Night), puissante chanson au timbre chaud et suave, aux sonorités jazz typique des années 60 et faisant furieusement écho aux génériques des vieux films de James Bond.

Question gameplay, là aussi MGS3 innove comparé à MGS2. Le principe d'infiltration n'a jamais été aussi poussé et c’est, je le rappelle, au sein d’une jungle luxuriante qu’il faudra désormais composer. Apprendre à se servir des divers camouflages et intelligemment les sélectionner pour se fondre dans tout type d’environnement et palier à toutes les situations, tel est le secret pour passer inaperçu dans MGS3. Vous foulez un sol de terre, alors utilisez le camo de couleur marron beige, vous voulez faire trempette, alors choisissez un camo qui reproduit les reflets de l'eau sur votre peau et le tour est joué ! À noter que le fait de s'accroupir et de ramper peut augmenter encore le taux de pourcentage jusqu'à des quasi-parfaits 95%, là où le soldat ennemi doit carrément vous marcher dessus pour vous remarquer ! Le système est efficace, prenant et parfaitement en accord avec les environnements utilisés, les sensations d’infiltration et de survie n’en sont que démultipliées. Pourtant, on aurait gagné à pouvoir utiliser un système de changement éclair de camo au vu du nombre d’adaptation, parfois nombreuse selon les zones, que l’ont doit faire pour garantir un pourcentage de camouflage au maximum. La survie, d’ailleurs, étant poussée au paroxysme de ce que la saga propose, il vous faudra désormais vous nourrir avec les moyens du bord. Comprenez par là qu’il vous faudra crapahuter dans la jungle avec votre couteau entre les dents afin d’aller occire quelques gibier ou encore cueillir diverses plantes médicinales servant à confectionner une multitude de médicaments. Fabriquer du baume pour les brûlures, des poudres contre les rhumes ou encore des anti-poison deviendra vite votre passe temps favoris. Le principe est simple et le nombre de plantes et de victuailles disponibles dénote d’un véritable travail en amont afin de proposer aux joueurs un environnement riche et authentique.
Ce système s’étend jusqu’à la médecine de terrain où vous serez obligé de recoudre, atteler ou encore panser votre corps meurtri lors de vos nombreux combats.

La palette de mouvement disponible dans l’opus précédent se retrouvent ici, avec quelques nouveautés comme le fait de jouer les funambules sur une corde ou une branche d’arbre. Respect historique oblige, le fameux radar Soliton et le Codec ont disparu de ce MGS. De ce fait, le joueur est d'avantage poussé à observer son environnement et à réfléchir à une tactique précise avant d'avancer. Cela devient vite grisant de ramper en se camouflant dans les hautes herbes pour surprendre un garde par derrière, le menacer et enfin lui trancher la gorge tel un Rambo en grande forme.
Ajoutons que la version Subsistence multiplie la durée de vie initiale avec la présence de Metal Gear et Metal Gear 2 : Solid Snake, les deux premiers opus de la saga sortis sur MSX2 il y a de cela 25 ans. Les deux softs quasi préhistoriques ne sont pas retravaillés graphiquement et à peine musicalement, mais les développeurs ont eu le bon goût de les traduire dans la langue de Molière ; ça fait plaisir !


- Colonel, tu me reçois?
- 5 sur 5 Anakaris, que ce passe-t-il?
- Le paquet contenait une cartouche pour VITA, tu vois que j'ai bien fait de la prendre en mission, finalement...
-
Lalilulelo!
- Quoi?!
- Non rien, je fais réviser sa partition de flute à bec à ma nièce.
- Bon, et sinon j'en fais quoi des jeux vidéo?
- J'en sais rien moi, t'a qu'a écrire 2-3 trucs dessus et tu publie ça sur Internet.
-
Humph…Opération Test Vidéoludique terminée.

Testé sur PlayStation Vita par Anakaris

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> Graphisme 0/10    
 
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> Violence 7/10    
Sang et belles scènes de fusillade sont le quotidien des deux jeux présentés.
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> Jouabilité 7/10    
Un poil exigeante, lorsque le jeu est maitrisé, il devient jouissif! Les possibilités sont très nombreuses avec un peu de réflexion.
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> Bande-son 9/10    
Magnifique, grandiloquente, vous n'en sortirez pas indemne!
> notez cette section
> Durée de vie 8/10    
2 jeux récents, et 2 jeux beaucoup moins pour un total d'environ 40 heures de jeu. Pour 30€, c'est pas mal!
> notez cette section
> Scénario 10/10    
Complexe, riche, étudié, émouvant, les qualificatifs me manque. La saga MGS brille par dessus tout pour son scénario extraordinaire.
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> Note finale 8/10    
 
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: Infiltration
Age: dès 18 ans
Nombre de joueurs: 1
Online: Non
Date de sortie: 29 Juin 2012
Editeur: Konami
Site officiel: http://www.metalgearsolid.com/home
Développeur: Kojima Productions
> PAROLE DU RÉDACTEUR