En attendant la sortie mondiale prévue le 27 août prochain, les joueurs les plus impatients ont pu tester le jeu dans sa phase Beta 4 ce weekend. En effet, Square Enix nous a gratifié de quelques jours de bonheur gratuit en attendant de payer son abonnement mensuel comme tout le monde dès la semaine prochaine. L'occasion de se faire une idée de cette mouture censée prendre le relais d'une première version de sinistre mémoire. Repris en main par Naoki Yoshida, expert en MMORPG, le jeu est-il devenu ce qu'il aurait dû être au départ ?
La grande force de cette version de Final Fantasy XIV est de ne pas avoir fait table rase du passé, mais de réellement poser les bases de son histoire sur les fondations posées part son aîné. Parce que c'est bien de deux jeux distincts dont il est question, et il serait dommage que les joueurs refroidis par la première version rechignent à essayer A Realm Reborn. L'histoire débute donc cinq ans après le cataclysme ayant mis fin à la première version (ou 6ème ère dans le monde du jeu). L'empire de Garlemald a projeté une lune satellite entière sur Eorzéa, celle-ci renfermant la puissance du primitif Bahamut qui se déchaîna sur Terre. Les guerriers de la lumière se sont dressés face à cette menace et ont pu éviter à Haydelyn (nom donné à la planète, mais également au cristal donnant sa force à la planète) une fin certaine. C'est cinq ans plus tard que vous débutez avec votre aventurier dans l'une des trois grandes cités d'Eorzéa (continent d'Haydelyn) ; Gridania, Linsa Lominsa et Ul'dah. Voilà pour le début de l'histoire, et c'est tout simplement passionnant de découvrir dans le jeu les cicatrices laissées par le cataclysme (nombreuses références aux guerriers de la lumière, aux Primitifs, aux événements qui ont précédé le drame). Par exemple, la Gridania de la première version du jeu se nomme Vieille Gridania, et celle construite sur les décombres du cataclysme dans la version A Realm Reborn se nomme Nouvelle Gridania.
La création du personnage est extrêmement riche et détaillée. Il vous en coûtera au bas mot une heure pour configurer tous les détails de l'avatar que vous incarnerez en Eorzéa. Premièrement, il vous faudra évidemment choisir la race : soit un Hyur, pendant Eorzéen de l'être humain, soit un Elezen qui s'apparente à l'elfe, soit un petit Lalafell, race idéale pour la magie, soit un Miqo'te à l'aspect félin, soit les très imposants Roegadyn. Il vous faudra ensuite choisir le clan et le sexe, puis son apparence (nombreux choix dans les coupes et couleurs de cheveux, couleurs de peau, cicatrices, etc...). Le choix suivant sera la classe du personnage. Plusieurs possibilités divisibles en quatre sous-catégories ; les disciplines de guerre (pugiliste, maraudeur, archer, maître d'Hast), les disciplines de la magie (élémentaliste, occultiste, arcaniste), les disciplines de la terre (mineur, botaniste, pêcheur) et les disciplines de la main (menuisier, forgeron, armurier, orfèvre, tanneur, couturier, alchimiste, cuisinier). A partir du niveau quinze, votre personnage pourra accumuler de l'expérience dans d'autres classes, vous n'êtes donc pas contraints de faire le jeu avec une seule discipline. La première sous-catégorie est idéale pour les DPS (personnage générant l'essentiel des dégâts dans un combat) et les Tank (personnage chargés de prendre les coups et de garder l'attention des monstres sur eux). Les élémentalistes et les arcanistes seront eux principalement des healers (soins et protection de l'équipe). Viennent ensuite les choix de la date d'anniversaire, du saint patron, du nom et du prénom et de la ville de départ.
Mais la grande force du jeu, c'est l'équilibre atteint entre jeu solo et jeu à plusieurs que les équipes de Yoshida ont réussi à atteindre. Il est inutile, si vous ne le souhaitez pas, de jouer à plusieurs jusqu'aux niveaux 15-20. Vous pouvez sans problème accumuler de l'expérience et faire des quêtes sans avoir besoin de devenir sociable. A partir de ce moment-là, les développeurs ont mis au point l'outil de mission qui permet de trouver des joueurs désirant faire le même donjon. Cet outil permet de réunir au moins un tank, un dps et un healer pour pouvoir se lancer à l'aventure. Cela peut prendre parfois un certain temps, mais rien ne vous empêche de faire autre chose en attendant. Une fois tous les joueurs trouvés, vous serez automatiquement projeté au début du donjon. Idéal pour les joueurs les plus timides et pour outrepasser les barrières linguistiques.
Concernant l'aspect graphique, le jeu est évidemment plus beau sur PC que sur PS3. Malgré tout, les développeurs ont réussi à contenir tous les éléments du soft sur la mouture console tout en gardant des graphismes tout à fait acceptables ( à titre de comparaison, le jeu ressemble beaucoup à la saga Final Fantasy XIII). On notera quand même quelques problèmes de framerate ainsi que des chargements excessivement longs lorsqu'on passe d'une zone à l'autre (mais cet aspect semble avoir été corrigé pour la sortie du jeu).
Bilan extrêmement positif donc pour nos premiers pas dans l'univers de Final Fantasy XIV : A Realm Reborn. Les habitués de MMORPG risquent de pester à cause d'une facilité excessive au début, mais il serait dommage de ne pas passer outre car l'univers proposé est réellement foisonnant et passionnant. Les habitués de Final Fantasy seront ravis, puisque outre le fan service indispensable (les Mogs sont les postiers en Eorzéa, vous pouvez monter un chocobo à partir du niveau 10), les équipes de monsieur Yoshida ont vraiment pensé le jeu en fonction du joueur solo, pour qu'il ne se sente pas trop perdu dans sa première aventure en ligne. Il y aurait encore beaucoup à dire sur les mandats ou les différentes guildes, nous y reviendrons prochainement dans un test, après avoir pu s'immerger un peu plus dans les richesses d'Eorzéa. Rendez-vous est donc pris mardi prochain, mais pour l'heure, il y a fort à parier que ce Final Fantasy XIV : A Realm Reborn soit le jeu que nous attendions tous il y a de cela trois ans.
par Asbel